Taneti Maamau, 63 ans, a été officiellement déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de vendredi par le président de la Cour suprême Tetiro Semilota, selon le haut-commissariat de la Nouvelle-Zélande aux Kiribati. M. Maamau a récolté 20 676 voix, soit environ 55 % des suffrages exprimés, lorsque son adversaire Kaotikaake Kokoria a réalisé 42 %. "Nous félicitons chaleureusement le président Maamau pour les résultats des élections aux Kiribati", lui a adressé comme félicitations le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon, dans un message publié samedi sur le réseau social X.

Un pacte secret sur la sécurité

Le président de cet Etat de 130 000 habitants, qui s’étend sur plusieurs archipels du Pacifique, avait déjà aisément conservé son siège au parlement en août en remportant près de 83 % des suffrages dans sa circonscription. Depuis son arrivée au pouvoir, M. Maamau s’est considérablement rapproché de Pékin, en rompant notamment ses liens diplomatiques avec Taïwan en 2019, en espérant que cela contribuerait à améliorer l’économie du pays.

Le chef d’Etat a également signé un pacte de sécurité secret avec Pékin en vertu duquel des policiers chinois en uniforme ont été déployés dans la capitale, Tarawa, officiellement pour former leurs collègues locaux.

Il a cependant critiqué le tir d’essai de missile balistique intercontinental chinois dans le Pacifique, réalisé en septembre, déclarant que le pays "ne se réjouissait pas" de cette action entreprise par son allié, dans un message publié sur les réseaux sociaux début octobre.