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  • Radio 1 / Vaitiare Pereyre | Crée le 30.12.2024 à 11h05 | Mis à jour le 30.12.2024 à 11h05
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    Cette saisie a été menée été grâce notamment entre l’Australian Federal Police et l’Office français antistupéfiants (OFAST) Photo DR
    L'équipage du Bougainville a contrôlé, le 23 décembre, le chargement d'un navire de pêche battant pavillon espagnol dans le cadre d'une opération d'envergure. À bord du navire, les autorités ont découvert 550 kg de cocaïne dissimulés dans des ballots. Après des tests confirmant la nature de la cargaison, les 14 membres d'équipage, originaires d'Amérique du Sud, ont été placés en détention provisoire samedi. Le navire et sa cargaison ont été rapatriés à Papeete pour les suites judiciaires. Les explications de notre partenaire Radio1.

    Près de 550 kg de cocaïne ont été saisies en haute mer ce 23 décembre. Un nouveau " succès " dans la lutte contre le trafic de stupéfiants - le neuvième depuis 2016 - dont se félicitent les autorités de l'État. "Alors que beaucoup se préparaient à réveillonner, l'équipage du Bougainville faisait preuve de remarquables qualités militaires, techniques et tactiques pour mener à bien cette interception", se réjouit Xavier Marotel, Secrétaire général du Haut-commissariat de la République en Polynésie française.

    La plus grosse opération depuis janvier 2017

    Dans les faits, la Marine nationale était chargée de localiser le navire, qui faisait déjà l'objet d'une surveillance, et de procéder à son interception.  "Ce sont des opérations pour lesquelles nous sommes formés et entraînés. Elles font partie des missions que le Bougainville est en mesure de réaliser, glisse le capitaine de corvette Mathieu Leman. C'est une belle opération, la plus grosse depuis janvier 2017. Cette belle prise qui montre tout l'intérêt et la qualité des moyens des forces armées en Polynésie française". 

    Cette intervention a impliqué une coopération internationale importante, avec notamment des échanges d'informations avec l'Australian Federal Police et les autres services de l'État français. 

    Les suspects face à la justice

    À leur arrivée à Papeete, les 14 membres de l'équipage, originaires d'Équateur et de Colombie, ont été placés en garde à vue. Yann Hausner, vice-procureur de la République, a expliqué que la procédure judiciaire suit un cadre spécifique défini par une loi de 1994 relative à la piraterie maritime. "Les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures pour permettre aux enquêteurs de faire toute la lumière sur cette affaire" , indique-t-il. Les éléments de l'enquête, notamment les téléphones, GPS et documents de bord, vont être fouillés pour tenter de déterminer les rôles de chacun. Au terme de ces investigations, deux scénarios vont se dessiner : "Soit c'est une affaire très complexe et, dans ce cas, une information judiciaire sera ouverte. Le dossier sera présenté devant un juge d'instruction pour que le processus judiciaire continue. Soit, les investigations menées pendant les quatre jours suffisent et les suspects seront présentés dans un délai de deux mois devant le tribunal. "  

    Un scénario similaire a déjà été retenu pour deux marins suédois qui transportaient plus de 400 kg de cocaïne à bord d'un voilier en septembre 2022. Ils avaient été présentés en comparution immédiate avant d'être condamnés à 7 ans de prison et une amende de 1,5 milliard de francs. Les 14 membres de l'équipage du navire de pêche encourent, eux, jusqu'à dix ans d'emprisonnement, 7 500 000 euros d'amende et une amende douanière "égale au minimum à la valeur marchande de la drogue sur le marché illicite."

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