- Radio 1 Tahiti / Charlie René | Crée le 20.02.2025 à 14h40 | Mis à jour le 20.02.2025 à 14h47ImprimerDepuis ce mercredi 19 février, les thoniers chinois affluent vers le port de Papeete. Photo Radio 1 Tahiti46 bateaux de pêche chinois sont attendus ces deux prochaines semaines à Papeete. Des visites éclair, surveillées par l’État, et qui suscitent l’émoi de certains habitants. La raison de ces arrivées massives : une vague d’inspection programmée au fenua par les autorités chinoises. Les thoniers, pourtant pour la plupart en très mauvais état, repartiront ensuite pêcher hors de la ZEE (Zone économique exclusive) polynésienne. Le point avec notre partenaire Radio 1 Tahiti.
Six navires de pêche chinois étaient à quai, à Papeete, ce mercredi 19 février, à Thahiti. Leur point commun : une coque décatie, des équipements de fortune et un état d’entretien général inquiétant. Et ça n’est pas fini. Ce matin, les curieux ont été surpris d’apercevoir plusieurs autres thoniers étrangers au large. Les Feng Hui 7 et 17, une quarantaine de mètres chacun, attendent leur heure tout près de la passe. Le Xin Shi Ji 215 et le Feng Hui 5 se sont placés en face de la piste de Tahiti – Faa’a. Les Hai Xing 817 et 815, toujours 40 mètres, toujours des thoniers, croisent à quelques milles de là, entre Moorea et Tetiaroa.
Des bateaux qui ont bien averti de leur passage et réservé leur place au port autonome. Au total, quinze bateaux de pêche chinois doivent passer par la rade ces prochains jours, et 46 au total dans les deux prochaines semaines d’après le Haut-commissariat de la Polynésie française.
Pas une première
Au port autonome, on se dit peu surpris par cette foule de pavillons chinois. Et on rappelle que ces vagues de thoniers, qui fréquentent le reste du temps Tahiti un par un, pour des réparations ou des déchargements, avant de repartir pêcher en haute mer, sont récurrentes.
Une petite vingtaine il y a deux ans, près d’une trentaine en 2019… Avec à chaque fois, des interrogations et un certain émoi de la population. Et les mêmes garanties des autorités de l’État : aucun bateau étranger n’est autorisé à pêcher dans la ZEE, et les mouvements de ces navires sont surveillés de près pour s’en assurer.
Photo Radio 1 TahitiLe Haut-commissariat ajoute que ces arrivées par vague sont liées à des inspections programmées par les autorités chinoises, qui choisissent de les mener en Polynésie française de par sa position centrale dans le Pacifique Sud et ses infrastructures plus développées que les états voisins.
À quai entre 24 et 72 heures
Habituellement, et malgré l’état de délabrement avancé de plusieurs de ces navires, les contrôles n’aboutissent pas à des immobilisations, et les bateaux repartent en mer. Souvent après en avoir profité pour se ravitailler en carburant et en vivres, pour effectuer quelques réparations, ou pour changer d’équipage, dont on peut croiser de nombreux marins faire des achats en ville. Les visites ne durent généralement qu’entre 24 et 72 heures. Au moins une exception, toutefois cette année : le Ping Tai Rong 316 – le deuxième à s’échouer sur un récif polynésien après l’accident beaucoup plus grave du Ping Tai Rong 49 à Anuanurunga en 2021 – devrait être placé en cale sèche ces prochains jours. Il s’agit de comprendre pourquoi le navire n’était plus contrôlable à l’entrée dans la passe, de réparer cette panne ainsi que les éventuels dégâts à la coque ou aux équipements.
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