- Vaitiare Pereyre / Radio 1 Tahiti | Crée le 15.03.2024 à 16h30 | Mis à jour le 15.03.2024 à 16h30ImprimerAvec le Digital CleanUp Day, c’est le moment de faire le ménage dans vos données numériques. Photo DRPour lutter contre la pollution invisible engendrée pas notre consommation intempestive des outils numériques, il existe quelques " bonnes pratiques " à tenir. Des astuces simples auxquelles on ne pense pas forcément, mais qui peuvent participer à faire baisser notre empreinte carbone. Anne-Sophie Bonnat, experte en cybersécurité en Polynésie, dévoile quelques astuces à notre partenaire, Radio 1 Tahiti.
On ne s’en rend pas toujours compte, mais l’utilisation du numérique, tel qu’on en a l’usage aujourd’hui, a un impact non négligeable sur l’environnement. Le stockage de nos nombreux fichiers, nos échanges par mails, les informations que l’on consulte sur Internet, mais aussi celles que l’on partage sur les réseaux sociaux, nécessitent l’utilisation de data centers. Entendez par là des centres de stockage rassemblant des serveurs, des sous-systèmes de stockage, des commutateurs de réseau, des routeurs… bref tout un tas d’outils consommant de l’énergie et émettant donc du CO2.
Pour lutter contre cette pollution invisible, le Francais Kévin Guérin a créé en 2019 le Digital CleanUp Day ou, en francais, la Journée mondiale du nettoyage numérique. Un événement qui s’inscrit dans la même mouvance que le World CleanUp Day – l’événement international visant à lutter contre la pollution causée par les déchets sauvages – et qui veut sensibiliser le public à l’empreinte environnementale du numérique.
Une petite tâche ou un grand chantier ?
Cette année, cette journée aura lieu ce samedi 16 mars et pour l’occasion professionnels et particuliers, collectivités, entreprises et associations sont invités à agir en effectuant une sorte de grand ménage numérique. Une petite tâche parmi tant d’autres pour certains ou énorme chantier pour les plus " accro " aux outils numériques… il est quoi qu’il en soit " de plus en plus urgent " de se pencher sur cette problématique qui continue d’évoluer. " Ce qui a explosé, ce sont vraiment les usages que l’on fait du numérique avec l’avènement des réseaux sociaux et des échanges, on va dire carrément mondiaux, explique Anne-Sophie Bonnat, experte en cybersécurité en Polynésie. Avant on ne discutait qu’entre nous, maintenant on échange des données avec des personnes qu’on ne connaît pas physiquement. Donc tout ça s’est multiplié. Et ce qui n’était pas un sujet au départ, la consommation, en est devenu un maintenant parce que ça a grossi très vite et on n’a pas peut-être vraiment appris à utiliser correctement ces ressources-là. "
Nettoyer sa messagerie
Le message est clair, " faites attention à votre consommation du numérique ", dit l’experte qui explique qu’il existe des " bonnes pratiques " à tenir pour parvenir à diminuer notre empreinte numérique. La première étant de nettoyer sa messagerie, car chaque jour 300 milliards d’emails sont échangés dans le monde, et un mail simple représente 10 grammes de CO2. Un chiffre qui varie selon le poids du message, en fonction des pièces jointes, du nombre de destinataires, et qui dépend aussi de la durée du stockage du courriel.
" Sur la messagerie, tu peux créer des filtres pour faire des suppressions automatiques, tu peux revoir toutes tes conversations et les supprimer. Surtout l’idée, c’est quand même de se focaliser sur ce qui prend le plus de place. Souvent, tu peux faire un filtre en disant montre-moi les messages les plus gros et à ce moment-là, ton travail, c’est de supprimer les messages qui prennent le plus de place, explique encore l’experte. De la même façon, il faut souvent aller regarder ce qu’on envoie dans la boîte des messages envoyés. "
Il faut aussi vérifier tout ce qui est courriers indésirables, se désinscrire de toutes les newsletters inutiles et surtout automatiser le vidage de la corbeille. Sur nos smartphones et nos ordinateurs, il faut aussi penser à faire le tri de tous les fichiers divers qu’on accumule. Nos vidéos et nos photos, souvent prises en rafale, ne méritent pas toutes d’être conservées. Le dossier "téléchargements" a tendance lui aussi à contenir plusieurs documents dont on peut se débarrasser. "On efface donc les doublons et tous les gros fichiers dont on n’a plus l’utilité depuis plus de deux ans", conseille Anne-Sophie.
Attention aux réseaux sociaux
Enfin, l’autre source de données à vérifier, " qui a fait bondir les espaces de stockage ", ce sont les réseaux sociaux. L’experte encourage ainsi les internautes à vérifier, supprimer les anciennes publications, mais aussi et à désactiver la lecture automatique des audios et des vidéos. Pour se prémunir des risques, il faut également avoir un mot de passe très long et complexe, mais aussi penser à activer l’option " identification forte " qui demande un code que l’on reçoit sur un téléphone. Tout un tas de petites habitudes à prendre qui, en plus de participer à la protection de l’environnement, ont aussi un aspect sécuritaire. L’effort à faire est considérable, pour certains plus que d’autres… mais il s’agit à terme d’instaurer une sorte de routine pour éviter la saturation des données.
Recycler ses appareils
Au-delà du grand nettoyage de nos données, le Digital CleanUp Day veut aussi nous inciter à recycler les anciens smartphones et autres ordinateurs qui peuvent être conservés dans les foyers depuis plusieurs années. Car ces déchets contiennent des batteries, responsables de nombreux incendies dans les centres d’enfouissements techniques, et des composants dangereux pour l’environnement. Pour ceux et celles qui veulent aller plus loin, des modules thématiques de formation sont disponibles gratuitement sur le site digital-cleanup-day.fr
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