- Radio 1 avec A.-C.P. | Crée le 12.04.2025 à 12h50 | Mis à jour le 12.04.2025 à 12h50ImprimerGoogle s’installe en Polynésie française en créant une filiale. Photo Radio 1L’entreprise Google a récemment créé au fenua une société qui porte ses activités locales, Octopus Infrastructure. Cette filiale détiendra les portions des câbles sous-marins présents sur le territoire de la Polynésie française et pourra être "grossiste" en services de télécommunications. Il est question de potentiels investissements à hauteur de 20 milliards de francs. Le point avec notre partenaire Radio 1.
L’avis de constitution de la SAS Octopus Infrastructure a été publié le 24 mars au Journal officiel. La filiale polynésienne de Google, dotée d’un capital de 200 millions de francs, portera les activités locales du géant de la tech. Des investissements potentiels à hauteur de 20 milliards de francs sont attendus. Un projet de huit câbles sous-marins est évoqué d’ici 2027.
L’objet d’Octopus infrastructure est "l’établissement d’une activité de télécommunications en Polynésie française". Elle "détiendra 100 % du capital et des droits de vote" sur les portions de câbles situées en Polynésie française, à l’instar de sociétés similaires dans les autres pays et territoires qui accueillent les câbles, tandis que les parties situées dans les eaux internationales dépendent de Sea Fan Singapore Infrastructure. Toutes ces sociétés ont en commun d’être des "filiales indirectes" de Google LLC, la maison-mère aux États-Unis.
Augmenter la capacité de transport de données
En prévision de cette installation, le gouvernement polynésien a créé un statut sur mesure grâce à une loi du Pays adoptée à l’unanimité en juillet 2024, celui "d’opérateur de télécommunications extérieures", qui signifie que Google n’est pas autorisé à fournir des services de télécommunications directement au grand public. En revanche, l’entreprise doit "fournir un accès à son réseau à l’opérateur public à des conditions tarifaires préférentielles", afin de permettre à l’OPT "d’augmenter la capacité de transport de données" de la Polynésie.
L’accord entre Google et l’OPT – piloté côté polynésien par le Président du Pays Moetai Brotherson – ne semble toujours pas finalisé, même si le représentant de Google déclarait lors de son déplacement en Polynésie en mars, qu’il était "prêt à être signé". Mais, il reste difficile, à ce stade, de savoir si la capacité supplémentaire de transport de données va être achetée ou louée, à quel prix, et à combien elle sera ensuite redistribuée aux fournisseurs locaux d’internet. Moetai Brotherson affirmait également en mars, que de nouvelles offres aux entreprises et aux particuliers fleuriraient dès la fin de l’année.
Ce qui est sûr – le Président du Pays l’avait demandé au géant américain au nom de l’emploi local -, c’est que l’OPT et ses filiales travailleront pour Google, "alors qu’on pourrait tout faire nous-mêmes", lâchait Shirshendu Battacharya, négociateur en chef de Google, début mars. Tahiti Nui Télécoms (TNT) va s’occuper des travaux d’atterrage, et Onati sera sollicité pour tirer les câbles, dont le premier est attendu en novembre.
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