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    Politique
  • AFP | Crée le 19.01.2024 à 15h02 | Mis à jour le 19.01.2024 à 15h02
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    La commission des Affaires étrangères du parlement azerbaïjanais a demandé jeudi à la France de "prendre des mesures" en vue de la reconnaissance de l’indépendance de la Corse, de la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Photo DR
    Une commission du parlement azerbaïdjanais a recommandé jeudi d’expulser les entreprises françaises et de couper tout lien économique avec la France. Elle a également demandé de " prendre des mesures " en vue de la reconnaissance de l’indépendance de la Corse, de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie.

    Pour la deuxième fois en moins deux mois, l’Azerbaïdjan fait parler de lui en Nouvelle-Calédonie. En décembre, c’est une journaliste proche des services de renseignement azerbaïdjanais qui, selon Europe1, était venu couvrir le déplacement du ministre des Armées Sébastien Lecornu. Celle-ci aurait à cette occasion écrit des articles "avec un angle anti-France" pour le compte de l’agence d’information de l’État de l’Azerbaïdjan.

    Cette fois, c’est la commission des Affaires étrangères du parlement azerbaïdjanais qui est à l’honneur. Jeudi, les élus de cette commission ont préconisé la mise en place de "sanctions" contre la France et la "suspension de tout lien économique" avec elle, selon un communiqué. Ils ont suggéré de "faire sortir toutes les entreprises françaises d’Azerbaïdjan, y compris Total" et de leur interdire toute participation à des projets initiés par le gouvernement de ce pays très riche en hydrocarbures où le groupe français est très implanté. La commission accuse la France de mener une politique allant "contre l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Azerbaïdjan".

    Le ton monte

    Cette même commission demande également de "prendre des mesures" en vue de la reconnaissance de l’indépendance de la Corse, de la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie.

    Le ton monte depuis des mois entre la France et l’Azerbaïdjan, qui reproche à Paris son soutien à l’Arménie. Les deux pays du Caucase se vouent une haine tenace et se sont affrontés à plusieurs reprises pour le Haut-Karabakh, enclave montagneuse finalement reprise militairement par l’Azerbaïdjan en septembre.

    Les recommandations exprimées par les élus azerbaïdjanais sont une réponse à une résolution adoptée mercredi par le Sénat français, qui a condamné l’offensive militaire de l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh et appelé à des sanctions.

    Nouvelle Guerre ?

    TotalEnergies est implanté en Azerbaïdjan depuis 1996 et y travaille "dans la distribution de lubrifiants", selon son site internet. En septembre, le groupe français avait participé à l’inauguration du champ gazier d’Absheron, dont il détient une participation, en présence du président azerbaïdjanais Ilham Aliev.

    TotalEnergies a aussi affirmé vouloir "participer au développement du potentiel d’énergies renouvelables du pays", dans le cadre d’un accord signé en juin, d’après un communiqué de presse. Ilham Aliev a accusé la France à plusieurs reprises de "préparer" une nouvelle guerre dans la Caucase en fournissant des armes à l’Arménie.

    Bakou et Erevan assurent tous deux vouloir conclure un traité de paix, mais les observateurs restent prudents sur l’avancée des pourparlers, tant les désaccords sont nombreux. Début janvier, l’Azerbaïdjan a aussi appelé le pays à cesser toute "ingérence" dans ses affaires internes, après l’arrestation d’un Français accusé d’espionnage par Bakou, qui a été dénoncée par Paris comme "arbitraire".

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