fbpx
    Politique
  • A.T. | Crée le 15.07.2024 à 04h55 | Mis à jour le 15.07.2024 à 04h55
    Imprimer
    La province Sud veut doubler le ticket modérateur, le faisant passer de 10 % actuellement à 20 % lors d’une consultation médicale. Photo Anthony Tejero
    Les élus de la province Sud, qui se réunissent en assemblée ce lundi après-midi, seront appelés à voter des réformes dans la politique sociale menée par l’exécutif en réaction aux émeutes qui ont mis à mal ses finances. La Maison bleue a décidé de durcir certaines mesures concernant notamment les conditions d’accès aux bourses, le versement du minimum vieillesse et la participation aux frais médicaux. De quoi dégager des fonds afin de venir en aide aux victimes des exactions, notamment celles dont la maison ou le cabinet médical a brûlé.

    Redistribution des aides

    C’est une délibération qui devrait susciter le débat au sein de l’hémicycle provincial, ce lundi 15 juillet. La Maison bleue porte notamment un projet de délibération sur "diverses dispositions" pour répondre aux conséquences "financières" des exactions. En clair, l’exécutif cherche à faire des économies sur certaines mesures sociales, afin de dégager des budgets pour venir en aide aux victimes de ces émeutes. Voici à quoi les Calédoniens doivent s’attendre.

    Trois mesures d’économie

    La province veut doubler le ticket modérateur, le faisant passer de 10 % actuellement à 20 %. Ce taux indique le montant minimum à payer pour les bénéficiaires de l’aide médicale. Bien qu’elle soit suspendue depuis ce lundi, le ticket modérateur peut tout de même s’appliquer si certains médecins décident de continuer de prendre en charge ces patients, dans l’espoir un jour d’être remboursés par l’institution. Dans ce cas, pour une consultation à 4 000 francs, il faudra alors payer 800 francs contre 400 francs actuellement. À noter que l’exécutif entend pérenniser cette mesure, autrement dit y compris si elle peut de nouveau financer l’aide médicale.

    Les conditions de versement du minimum vieillesse devraient changer. En clair ce montant de 90 000 francs par mois est payé par la province auprès des personnes qui n’ont jamais travaillé et sous condition de ressources. Mais dorénavant au titre de "l’obligation alimentaire" qui est prévue par la réglementation, les enfants de ces bénéficiaires devront "a minima" participer à hauteur de 5 000 francs, préalable requis pour que l’institution reverse ensuite le "différentiel".

    "Cela permet aussi de gommer des différences. Le dispositif prévoit, au moment du décès de la personne, que sur l’héritage, il puisse être déduit les montants de ce minimum vieillesse versé par la province Sud qui récupère donc cet argent. Mais pour les personnes de statut coutumier, ce n’est pas possible car les terres coutumières sont inaliénables, détaille Sonia Backès, la présidente de la province Sud. Il y a une différence de traitement aujourd’hui, qui restera, mais sera atténué par la participation de l’ensemble des enfants, peu importe leur statut."

    Enfin, l’ensemble des dispositifs sociaux, dont les bourses, seront soumis (si les élus adoptent ce texte) à une obligation de 10 ans de présence en province Sud. "Nous le proposons considérant qu’il y avait des abus de gens qui viennent d’arriver du Nord et des îles et profitaient de ce dispositif. Or la province n’a plus les moyens de le payer", indique Sonia Backès, qui juge bon de préciser que ces personnes peuvent se tourner vers la province des Îles ou du Nord.

    Trois aides destinées aux victimes des exactions

    La province entend ainsi débloquer des fonds en vue d’instaurer une "aide forfaitaire" destinée aux propriétaires dont les maisons ont brûlé, soit un montant pouvant atteindre jusqu’à 3 millions de francs. "Il s’agit d’une aide soit en attendant les assurances, soit pour les gens qui n’avaient pas d’assurances malheureusement parce qu’il s’agissait d’une maison en bois ou qu’ils étaient exclus des clauses notamment, précise Sonia Backès. Cela permettra notamment à ces gens de se reloger."

    Par ailleurs, une aide pour les soignants dont les cabinets ont brûlé sera également débattue. Ce dispositif pourra là encore atteindre 3 millions de francs. Un montant qui peut monter à 8 millions si les professionnels de santé concernés se regroupent dans un centre commun.

    Enfin, en ce qui concerne la sécurisation des entreprises, la Maison bleue souhaite débloquer une aide aux entreprises dont les salariés restent sur place, notamment la nuit, pour assurer une présence (hors contrat souscrit avec des vigiles).

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS