- AFP | Crée le 15.10.2019 à 04h25 | Mis à jour le 15.10.2019 à 09h32ImprimerLes Gallois, auteurs de cinq essais avant-hier, contournent l’ogre anglais, qui affrontera l’Australie en quarts, et, surtout, évitent potentiellement en demi-finale les All Blacks, doubles champions du monde en titre. Photo AFPGROUPE D. Le pays de Galles a dominé, dans la difficulté, l’Uruguay (35-13) dimanche soir à Kumamoto, pour finir en tête de la poule D et s’offrir un quart de finale face au XV de France dimanche (18 h 15).
Les titulaires au repos
Les Bleus n’ont plus joué depuis le 6 octobre et une victoire laborieuse devant les Tonga (23-21). Ils viennent de bénéficier de deux semaines sans match dues au passage du typhon Hagibis et à l’annulation du « crunch » contre l’Angleterre. Les Gallois viennent, eux, d’enchaîner deux rencontres en quatre jours, face aux Fidji puis face à l’Uruguay. Le sélectionneur Warren Gatland a donc décidé de chambouler son équipe entre les deux matchs en effectuant 13 changements. Contre les Teros, il a lancé cinq joueurs qui n’avaient pas disputé la moindre minute depuis le début de la compétition : le talonneur Ryan Elias, les deuxièmes lignes Adam Beard et Bradley Davies, le demi de mêlée Aled Davies et le trois-quarts Hallam Amos.
Pour le quart, Warren Gatland devrait revenir à son équipe-type alignée lors des trois premiers matchs et largement ménagée dimanche. C’est donc en forme et en confiance que les titulaires gallois avancent vers le XV de France.
Heureusement qu’il y a Adams
Josh Adams est au Japon le meilleur marqueur d’essais pour les Gallois.
Warren Gatland, qui avait promis qu’il y aurait des places à gagner dans le XV de départ pour les quarts, n’aura pas forcément appris grand-chose dimanche tant les Uruguayens ont fait déjouer son XV remanié. Trop brouillons, trop approximatifs, trop empruntés, trop laborieux, les Gallois ont longtemps buté sur une défense acharnée de l’Uruguay (7-6 pour les Gallois à la mi-temps).
Les rares cadres du XV du Poireau alignés pour ce dernier match dans la phase de poules ont réalisé une performance contrastée. Les Gallois ont toutefois pu compter sur Josh Adams, l’ailier aux jambes de feu, auteur de son 5e essai dans la compétition. Les troisièmes lignes Justin Tipuric et Wainwright ont essayé de surnager au milieu du pack bousculé. Et le centre Hadleigh Parkes a été solide. Reste le cas Rhys Patchell, titularisé à l’ouverture en l’absence de Dan Biggar, le « meneur » de jeu gallois victime d’une commotion sérieuse face aux Fidji, dix jours après avoir été secoué lors de la victoire face à l’Australie (29-25). Patchell n’a pas vraiment convaincu, et l’encadrement gallois, qui ne compte que deux ouvreurs dans le groupe des 31, attendra avec impatience le résultat des examens médicaux que Biggar passera cette semaine.
« On sait sur quoi on doit travailler »
Les Gallois sont conscients d’avoir signé une performance moyenne face à l’Uruguay, malgré le bonus offensif. « On a fait beaucoup d’erreurs, on a laissé pas mal d’essais en route […] On aurait pu marquer cinq ou six essais de plus. On sait sur quoi on doit travailler », a souligné le troisième ligne Justin Tipuric. Même son de cloche du côté de Warren Gatland, qui a avoué qu’il n’était « pas trop content », dénonçant « une performance pauvre », notamment en raison « d’un trop grand nombre de turnovers ».
Dupont souffre encore du dos
Le demi de mêlée du XV de France Antoine Dupont s’est entraîné partiellement dimanche, à une semaine du quart de finale face au pays de Galles. Le Toulousain (22 ans, 19 sélections), qui portait un correcteur de posture, s’est étiré longuement en début d’entraînement ne participant pas au premier atelier de passes des trois-quarts français. « On l’a laissé au repos (face aux Tonga), ça lui a fait le plus grand bien, aujourd’hui il s’est entraîné un petit peu et demain il va s’entraîner encore plus », a précisé Jacques Brunel, qui espère voir Dupont complètement remis pour le quart de finale. « Je ne suis pas inquiet, tous les joueurs qui sont là sont capables de jouer. J’espère qu’on n’aura pas un autre joueur à faire retourner en France », a ajouté le Gersois, qui a dû se séparer de 4 joueurs (Wesley Fofana, Demba Bamba, Peato Mauvaka, Thomas Ramos) depuis l’arrivée des Bleus au Japon début septembre.
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