
Les transports en commun sont à l’arrêt depuis le début des violences en Nouvelle-Calédonie, soit le 13 mai. Le Syndicat mixte des transports urbains (SMTU), dont le siège social a été incendié le 8 juillet [1], a estimé à plus de 1,2 milliard de francs les dégâts sur le réseau Tanéo. De plus, la sécurité des passagers et des agents et l’état des routes ne permettent pas, selon le Syndicat, de reprendre le service de transport en commun. Hier, en réunion, les représentants du SMTU, les maires des quatre communes du Grand Nouméa et la province Sud ont décidé de résilier "les délégations de service public de transport en commun du réseau Tanéo opérées par le GIE Karuïa et Carsud." Une annonce rendue publique dans un communiqué envoyé ce jour.
La décision a été prise "pour motif d’intérêt général avec un délai contractuel de six mois. Elle sera donc effective le 30 janvier 2025", souligne le communiqué, qui avance que cette résiliation "est un premier pas pour permettre au SMTU, durant cette période de six mois, de mener une revue de ses ressources et de travailler à des solutions de transport alternatives à court et moyen termes, aptes à rétablir un service de qualité pour nos usagers, fiable, sécurisé et accessible," le tout "en collaboration avec les actuels délégataires."
Ce n’est probablement pas la décision qu’attendait le GIE Karuïa. Le 17 juillet dernier, le transporteur se fendait d’un communiqué [2], épaulé par le Medef, appelant les représentants du SMTU, qui devaient "se réunir très prochainement, à autoriser cette reprise (des transports) pour garantir la mobilité de nos concitoyens et contribuer à la reprise économique". Pour cela, il demandait "un avenant au contrat liant le GIE Karuïa au SMTU pour lui permettre d’exploiter le service public de transport". Chez Karuïa, c’est l’incompréhension face à cette nouvelle décision.
Le SMTU affirme dans son communiqué soutenir les "sociétés délégataires historiques du transport, impactées par cette résiliation." Et précise qu’il "souhaite repenser ses collaborations avec les délégataires afin d’assurer une continuité de service public auprès de la population de l’agglomération."
En tout, les transports en commun de Nouméa, Païta, Dumbéa et Mont-Dore concernent près de 30 000 passagers quotidiennement, qui doivent se débrouiller [3] depuis le 13 mai pour se déplacer. Ce sont également 400 agents qui se retrouvent sans activité professionnelle. Chez Karuïa, près de 250 personnes sont concernées par cette fin de délégation de transport public.
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/grand-noumea/dumbea/faits-divers/les-bureaux-du-syndicat-mixte-des-transports-urbains-incendies
[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/transports/le-medef-et-karuia-se-mobilisent-pour-une-reprise-des-transports-publics
[3] https://www.lnc.nc/article/grand-noumea/noumea/transports/sans-bus-je-ne-vois-pas-comment-je-vais-pouvoir-continuer-a-travailler
[4] https://www.lnc.nc/user/password
[5] https://www.lnc.nc/user/register
[6] https://www.lnc.nc/formulaire/contact?destinataire=abonnements