Au lendemain du décès d’un homme de 70 ans à la tribu de Tanghène, le procureur vient de faire un point sur l’enquête par voie de communiqué.

D’après Yves Dupas, il ressort des premiers éléments que "vers 13h15, la brigade de gendarmerie de Hienghène était avisée qu’un homme de la tribu de Tanghène venait d’être atteint par balle, suite à un coup de feu tiré par un autre membre de la tribu".

Alors que des membres de la tribu partageaient un repas ensemble dans la maison commune, le meurtrier présumé, âgé de 20 ans, a été vu quitter les festivités pour rejoindre son logement. Quelques instants plus tard, une détonation provenant du domicile de la victime, un homme de 70 ans, était entendue par les habitants de la tribu, où son corps était découvert, en position assise à la table de la cuisine, atteint au niveau de la tête.

Le jeune homme, neveu de la victime, était alors aperçu par un témoin quittant le domicile de la victime avec un fusil à la main.

"Certains membres de la tribu se livraient alors à des actes de violences sur l’auteur présumé du meurtre, avant l’arrivée de la gendarmerie", précise le procureur de la République, annonçant qu’une "autopsie avait été ordonnée, l’arme du crime était également saisie".

Interpellé, le meurtrier présumé a été placé en garde à vue "mais son état de santé consécutif aux violences subies justifiait son hospitalisation dans le courant de l’après-midi, et par conséquent, la levée de la mesure de garde à vue", souligne le magistrat.

Les premières investigations ont aussi permis d’établir que ce jeune de Tanghène avait été hospitalisé à plusieurs reprises au CHS de Nouville "pour des troubles importants du comportement liés à une schizophrénie".

"À ce stade, le mobile du crime n’est pas déterminé, les témoins entendus n’ayant pas évoqué l’existence de différends entre la victime et son neveu", révèle Yves Dupas, affirmant que "sous réserve des investigations en cours et de l’orientation de l’enquête, ce passage à l’acte criminel n’apparaît pas lié au conflit interclanique intervenu au cours de l’année dernière au sein de la tribu de Tanghène".

Enfin, une seconde enquête a été ouverte par le parquet de Nouméa pour violences volontaires sur l’auteur présumé du meurtre dont le pronostic vital n’est pas engagé.