"Libre de choisir" indique une banderole à l’entrée du site de Doniambo. Le syndicat SGTINC pousse un coup de gueule ce vendredi matin à l’entrée de l’usine de la SLN, non pas contre la vaccination anti-Covid 19, mais contre son obligation.

La Société-Le Nickel figure dans la liste des entreprises dites sensibles ou prioritaires. Ses salariés doivent avoir reçu au moins leur première dose de vaccin avant le 31 octobre, selon les textes adoptés par les institutions.

Barrage filtrant

Les membres du SGTINC, premier syndicat de l’entreprise, mènent une grève de 24 heures. Après la mise en place d’un barrage filtrant à l’aube, l’accès de Doniambo est redevenu libre par la suite.

Un mouvement est observé sur les mines de Kouaoua, Népoui, et Tiebaghi. "Nous donnons l’information" observe Germain Djawari, secrétaire général adjoint du SGTINC. "Nous sommes contre l’obligation vaccinale, nous demandons le libre choix". Le syndicat explique avoir enregistré aujourd’hui plus de 500 signatures de soutien "uniquement à Doniambo".

"Reclassement difficile"

En fait, "nous ne voulons pas de chantage à l’emploi. On doit trouver une solution, par exemple des tests, ou la sérologie… La loi dit qu’il y a un reclassement (pour les personnes non vaccinées, NDLR), mais reclasser plus de 500 personnes avec des métiers spécifiques, ça va être très difficile de faire fonctionner l’outil", appuie le représentant syndical. "Il faut trouver un équilibre entre les populations vaccinées et non-vaccinées, de façon à faire fonctionner notre outil".

Ces salariés syndiqués de la SLN souhaitent que les politiques "revoient leur copie". Selon SGTINC, une représentante du collectif Réinfo Covid a pris la parole à sa demande ce vendredi matin, à l’entrée de l’usine.

D’après des échos, un nouveau mouvement serait envisagé mardi pour l’arrivée en Nouvelle-Calédonie du ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu. La direction de la Société-Le Nickel réserve pour l’instant ses commentaires.