Le Front de libération nationale kanak et socialiste, le collectif "Usine du sud = usine pays" et l’Ican ont assuré, ce mardi matin au cours d’une conférence de presse à Goro, au lieu-dit "Belvédère", que "l’option de Prony Resources est à exclure pour une sortie apaisée de ce conflit".

Considérant que "le déclenchement de la procédure pour passer en force ce consortium, tel qu’annoncé, est voué à l’échec, car ne garantit nullement le redémarrage de l’activité, tant au niveau procédural qu’opérationnel", Pierre Chanel Téin Tutugoro, secrétaire général de l’Union calédonienne à l’animation du bureau politique du FLNKS, a souligné que le projet Trafigura/Prony Resources est "refusé par les populations" car "Trafigura n’est pas un industriel expérimenté en hydrométallurgie et en affinage des métaux" et que l’offre "ne permet pas la juste valorisation du gisement inestimable de Goro".

Par ailleurs, les responsables du Front et de l’Ican se sont déclarés "ouverts à toutes propositions permettant de mettre en place un cadre de négociations avec l’État, la province Sud et Vale Toronto", affirmant que "la priorité porte sur la sécurité environnementale".

Taclant l’Avenir en confiance dont "l’objectif est aujourd’hui de faire tourner l’économie sans aucune ambition d’autonomie financière pour le pays, l’essentiel pour eux étant de rester français", le FLNKS et le collectif Usup ont annoncé qu'"en cas de refus de la province Sud d’avancer vers un projet partagé de reprise de l’usine du Sud par une entité calédonienne, la mise en place du plan de mise sous cloche ou de fermeture de l’usine tel que prévu par les textes réglementaires s’imposeront à Vale".