- | Crée le 28.10.2022 à 14h25 | Mis à jour le 28.10.2022 à 15h39ImprimerL’arrivée de la centrale flottante est la seule bonne nouvelle pour la SLN ce trimestre, même si sa mise en fonction ne permettra pas de baisser le coût de l’énergie. Photo Thierry PerronLe manque de minerai et l'instabilité de l'alimentation électrique, en plus de la hausse des matières premières, ont plombé les comptes de la filiale d'Eramet qui doit désormais utiliser la dernière tranche du prêt consenti pas sa maison mère.
Le manque de minerai et l'instabilité de l'alimentation électrique, en plus de la hausse des matières premières, ont plombé les comptes de la filiale d'Eramet qui doit désormais utiliser la dernière tranche du prêt consenti pas sa maison mère.
C'est en substance ce qui ressort de la publication des comptes du groupe Eramet pour le 3e trimestre. La SLN subit donc une dégradation de sa trésorerie. Compte tenu de l'environnement actuel dégradé, des difficultés à mettre en œuvre efficacement le plan de sauvetage, et d'une génération de trésorerie négative sur les derniers mois, Eramet et l'État français ont versé à la SLN en septembre la dernière tranche disponible de sa ligne de crédit.
Sur la période, la SLN a poursuivi ses engagements, notamment en recevant la CAT (Centrale Accostée Temporaire) qui, à défaut de réduire le prix de l'énergie nécessaire à l'amélioration de la rentabilité de la SLN, en assurera la fourniture énergétique tant en volume qu'en stabilité.
La production minière trimestrielle, dans un contexte de très fortes intempéries, s'élève à 1,5 million de tonnes, ce qui représente une baisse de 13 % sur la même période un an plus tôt. Dans le même temps, les exports de minerais non valorisables localement atteignent 0,6 million de tonnes (-34 %). L'usine a produit en 9 mois près de 30 000 tonnes de nickel contenu dans du ferronickel et continue de subir à la fois les instabilités de l'alimentation électrique, mais également les faibles volumes de minerais qui ne permettent pas d'opérer de manière optimale.
Mieux qu'en 2021, mais très insuffisant
Les performances opérationnelles sur les 9 premiers mois de l'année sont légèrement supérieures à celles de 2021 (+2,5 % sur le minerai exporté, ainsi que sur le ferronickel), donc très en deçà des objectifs.
À ces baisses de production, viennent s'ajouter une augmentation subie du prix des matières premières (fuel & charbon), tout autant que de celui du fret (+43 %) et une diminution de 10 % du prix spot du ferronickel par rapport au troisième trimestre de 2021 et de 27 % par rapport au premier semestre de 2022. Il continue de se situer à un niveau en deçà du LME en se rapprochant du prix du Nickel pig iron, qui s'élève à date à environ 16 500 $ la tonne.
Le cash cost s'est élevé à 8,40 $ la livre en moyenne au troisième trimestre, reflétant une augmentation du coût de l'énergie, principalement l'électricité et le charbon (dont le prix a plus que doublé par rapport au troisième trimestre 2021), mais également des frais fixes, conjugués à une baisse de la productivité. Ces effets sont partiellement compensés par un impact change favorable.
Face à la dégradation de sa situation de trésorerie, la SLN explique concentrer tous ses efforts à assurer sa production révisée et à la réduction drastique de ses coûts de production pour assurer sa survie.
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