- Yann Mainguet avec Samuel Ribot / ALP | Crée le 29.10.2022 à 03h15 | Mis à jour le 29.10.2022 à 08h49Imprimer"Avec Gérald Darmanin et Jean-François Carenco, nous poursuivrons le dialogue pour que tous les partenaires politiques participent aux discussions dans l’intérêt de la Nouvelle-Calédonie. Cet objectif sera réaffirmé à l’occasion de leur déplacement au moi Photo Yann MainguetDans une déclaration prononcée à l’issue de la Convention des partenaires vendredi après-midi, heure de Paris, la cheffe de gouvernement a précisé les thématiques des travaux en vue de la définition d’un projet d’avenir pour la Nouvelle-Calédonie.
Beaucoup de politiques présents à l’Hôtel de Matignon, à commencer par la Première ministre Élisabeth Borne, considèrent la réunion de la Convention des partenaires tenue vendredi rue de Varenne à Paris comme le début des discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Autrement dit, le long processus de l’accord de Nouméa s’achève et la définition d’un nouveau projet débute. Après cinq heures d’échanges avec les représentants des groupes du Congrès, des Chambres consulaires, de parlementaires, ou encore d’historiques signataires, la cheffe du gouvernement français, entourée des ministres Gérald Darmanin et Jean-François Carenco, a clos la séance par une déclaration, dont le contenu ne contient aucune surprise mais fixe un cap.
Thématiques
Premier élément, l’audit de décolonisation est lancé, et un bilan de l’accord de Nouméa sur les transferts des compétences par l’État et leur exercice par la Nouvelle-Calédonie et les provinces sera réalisé. Deuxième point, l’organisation des prochains mois se précise. Les thématiques des groupes de travail, "dont la liste pourra être complétée" selon Élisabeth Borne, sont annoncées : questions institutionnelles, égalité des chances et cohésion sociale ; développement économique, emplois et grands investissements ; nickel ; souveraineté énergétique et transition écologique ; souveraineté alimentaire et foncier ; valeurs, identité commune et réconciliation ; intégration et rayonnement régional. "Ces groupes de travail seront organisés à Nouméa par le haut-commissaire au mois de novembre et installés par les ministres" ajoute la locataire de Matignon. Ce qui confirme la venue de Gérald Darmanin et Jean-François Carenco sur le Caillou. Décision importante, "la conclusion de ces travaux, nécessaires à l’élaboration du projet d’avenir de la Nouvelle-Calédonie, est attendue mi-2023". En outre, "les travaux de la Convention respecteront les légitimités et les compétences de chacun. Ainsi, les questions institutionnelles feront l’objet d’échanges dans un format politique ad hoc".
Dialogue
L’absence des indépendantistes – à l’exception du président de la province des Îles Loyauté Jacques Lalié -, troisième facteur, a été soulignée dans la déclaration. "Le processus que nous avons engagé aujourd’hui ne peut aboutir que si toutes les forces politiques calédoniennes y contribuent" a déclaré Élisabeth Borne. "Tous les partenaires présents l’ont affirmé en rappelant la nécessité de rechercher le consensus". L’État affirme poursuivre le dialogue afin que tous les partenaires politiques participent aux discussions.
Réactions
Pierre Frogier, sénateur LR
"Je pense que ce format n’est pas adapté à ce qui nous reste à faire. Néanmoins, le fait de se revoir à Paris était utile, et même nécessaire car la première ministre nous a rassurés en nous disant que l’avenir de la Nouvelle-Calédonie s’inscrirait désormais dans la France, ce qui avait été la volonté de la majorité des électeurs. Maintenant, une autre étape va devoir être franchie".
Philippe Dunoyer, député CE
"C’est une réunion importante, qui marque le début, dans l’esprit qui nous anime et qui anime ce processus institutionnel depuis 1988, d’un travail partenarial de recherche d’un consensus. Je le dis parce que personne ne s’est satisfait de l’absence des indépendantistes, au contraire. La solution que nous voulons bâtir ne pourra se faire qu’avec l’ensemble des forces politiques".
Sonia Backès, Les Loyalistes
"Nous avons obtenu de la visibilité. Parce que tout le monde a acté le fait que c’était le début de la construction du prochain statut de la Nouvelle-Calédonie […] Un processus est en route, avec la nécessité rappelée de garder du temps humain pour retrouver les indépendantistes autour de la table".
Nicolas Metzdorf, député Les Loyalistes
"Il a fallu respecter le subtil équilibre entre la nécessité d’avancer et de garder les indépendantistes avec nous. C’est ce que nous avons réussi à faire aujourd’hui. Nous avons bien sûr abordé la question du corps électoral, au sujet duquel notre position n’a pas bougé : qu’il soit dégelé pour les échéances électorales de 2024".
Les cadres des Loyalistes échangent sur le perron de l’Hôtel de Matignon à l’issue de la réunion de la Convention des partenaires achevée vers 14 heures, à l’horloge de Paris. Photo Yann MainguetVirginie Ruffenach, Avenir en confiance
"Cette Convention des partenaires a marqué la fin de l’accord de Nouméa et la mise en place d’un certain nombre de groupes de travail sur les sujets majeurs, notamment le nickel qui est central pour trouver une solution d’avenir […] Faire avancer la Nouvelle-Calédonie, voilà ce qu’attendent les Calédoniens de toute génération".
Vaimu’a Muliava, membre Éveil océanien du gouvernement
"Il y a une volonté d’être en mouvement […] Je suis là pour soutenir le mouvement, mais je ne peux pas rester (vendredi à la Convention des partenaires), parce que nous sommes trois représentants du gouvernement qui ne pouvons toutefois pas engager la parole du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, puisque le président n’est pas là […] La vraie solution viendra de la capacité des uns et des autres à ne pas se percevoir comme des adversaires".
David Guyenne, CCI-NC
"Mission accomplie pour la société civile. Parce que nous avons un calendrier qui est clair : il commence aujourd’hui, jusqu’au milieu de l’année prochaine […] Les groupes de travail sont importants pour nous, puisque les thématiques sont économiques et sociétales. Nous nous sommes battus pour cela".
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