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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Frédéric Gallo | Crée le 13.10.2022 à 14h15 | Mis à jour le 13.10.2022 à 14h15
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    Les responsables politiques se sont retrouvés autour d'un projet commun. Photo J.-F.G.
    Pascal Lafleur, Pascal Vittori, Alain Descombels et Thierry Santa se sont joints pour constituer un groupe de travail afin de préparer un projet pour le prochain statut de la Nouvelle-Calédonie.

    Les discussions ont débuté au lendemain des élections législatives et chacun des protagonistes a pris l'engagement de laisser de côté son étiquette de parti national pour parler de... l'avenir de la Calédonie.

    Au fil du temps, le Rassemblement de Thierry Santa, le parti Tous Calédoniens de Pascal Vittori, le Rassemblement national d'Alain Descombels et Pascal Lafleur sont tombés d'accord. " En dehors de la nécessaire vision institutionnelle, il faut construire un projet de société librement consenti autour des valeurs républicaines, océaniennes, chrétiennes et humanistes, résume Charles Biondi du Rassemblement.

    "À partir de ces principes et valeurs fondateurs", indique-t-il, les partenaires ont présenté un préambule de leur projet de société, vendredi matin lors d'une conférence presse donnée au Château Royal.

    Des problématiques telles que le corps électoral gelé qui devra être remplacé par une "citoyenneté ouverte et inclusive" ou encore les répartitions des compétences sont évidemment évoquées.

    Le droit inaliénable des populations à disposer d'elles-mêmes devra être respecté en " précisant les modalités selon lesquelles le principe de la libre détermination pourrait s'appliquer à l'avenir, sans fixer d'échéance".

    Des chapitres traitant l'économie et la fiscalité devront être présents. Un "premier jet" sera exposé à l'État dans les prochaines semaines à Paris, puis le travail nécessitera d'être développé dans les six prochains mois avec, "pourquoi pas", d'autres contributeurs invités à la table.

    Une vision plus libérale

    " Il faut qu'on change tout simplement de logiciel, insiste Pascal Lafleur. Nous devons nous interroger pour savoir dans quelle société souhaitent vivre les Calédoniens, au-delà du clivage indépendantiste et non-indépendantiste. Aujourd'hui, indépendantiste, c'est une marque. C'est fini. Nous devons aller de l'avant."

    Qu'est-ce qui au final les différencient des autres non-indépendantistes ? " Au sein de ce courant, il y a clairement une vision plus libérale, la nôtre, et une vision plus collectiviste, tranche Pascal Lafleur. Celle que nous proposons mérite d'être débattue".

    "Notre groupe de travail va offrir une contribution destinée à faire avancer la Calédonie, poursuit le président du Rassemblement, Thierry Santa. Il y aura forcément des interrogations, des points à discuter. Mais il faut avant toute chose que le projet quel qu'il soit, convienne aux Calédoniens." C'est d'ailleurs la seule priorité de cette nouvelle alliance. "Les clivages au sein de la population ne sont pas aussi prononcés qu'en politique, assure Pascal Vittori. Les Calédoniens aspirent à vivre en paix."

    Pour les Calédoniens

    À l'heure actuelle, si des échanges ont bien eu lieu, l'heure n'est pas, selon Thierry Santa, au travail commun avec Calédonie ensemble de Philippe Gomès et les Loyalistes de Sonia Backès. "Nous attendons leurs propositions et, de notre côté, nous devons travailler notre projet", indique le président du Rassemblement. " Nous nous devons de proposer notre vision concrète qui permette que les Calédoniens se sentent concernés. S'ils se voyaient imposer un statut, ce serait le pire, conclut Alain Descombels, du Rassemblement National. Cela veut dire que nous ne sommes pas capables de faire de propositions."

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