Deux jours après la troisième consultation référendaire de l’accord de Nouméa, le Parti socialiste (PS) réagi.

Dans une lettre signée d’Olivier Faure, premier secrétaire, et d’Olivier Nicolas, secrétaire nationale aux Outre-mer, le PS se dit "préoccupé par l’après-référendum".

"Le Parti socialiste revendique l’héritage de la démarche qui a permis, depuis la poignée de main historique entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou en 1988, de retrouver la paix civile et de construire les bases d’un destin commun. Aujourd’hui marque une étape importante initiée sous Michel Rocard par les accords de Matignon de 1988 puis par l’accord de Nouméa en 1998, sous Lionel Jospin. Ce processus, dont les socialistes sont fiers, se conclut par un Non massif à l’indépendance pour le troisième et dernier référendum, marqué toutefois par une abstention record".

Les responsables du PS estiment que, compte tenu de la non-participation des indépendantistes au scrutin, le résultat du 12 décembre ne peut "donner lieu à aucun triomphalisme, ni à aucune lecture définitive des résultats du scrutin. Si les deux premiers référendums se voulaient exemplaires, celui-ci laisse un goût d’inachevé".

Olivier Faure et Olivier Nicolas appellent ainsi le président de la République Emmanuel Macron et le gouvernement "à renouer avec l’ensemble des forces politiques calédoniennes le dialogue. L’État doit retrouver les voies d’une approche équidistante et consensuelle de la question calédonienne".

Enfin, le PS demande que les missions parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat soient associées à ces discussions "qui ne doivent pas être les otages des campagnes nationales de 2022".