- Baptiste Gouret | Crée le 06.02.2024 à 18h05 | Mis à jour le 06.02.2024 à 18h05ImprimerLa présidente de la province Sud, Sonia Backès, entourée de son deuxième vice-président, Gil Brial, et de Marie-Laure Ukeiwë, en charge de la politique éducative, ont animé une conférence de presse, ce mardi, pour faire le point sur la rentrée scolaire 20 Photo Baptiste GouretLundi, plus de 18 000 élèves feront leur rentrée dans les 92 écoles de la province Sud. À six jours de l’échéance, l’exécutif provincial a présenté les quelques nouveautés de l’année et l’évolution des effectifs. Tour d’horizon.
Le nombre d’élèves toujours en baisse
Lundi 12 février, 18 473 élèves prendront le chemin de l’école maternelle ou élémentaire en province Sud. C’est 175 de moins que l’année dernière à la même période. Le résultat d’une "baisse du nombre d’enfants en Calédonie, ajoutée à de nombreux départs", fait remarquer Sonia Backès, présidente de la province Sud. Cette chute du nombre d’élèves ne date pas de cette année. Depuis 2016, les effectifs en province Sud ont baissé de 2 200 élèves.
Conséquence directe : plusieurs écoles ont été fermées. Cette année, 92 établissements sont répartis sur le territoire provincial. Il y en avait 101 en 2020. "Il faut s’adapter chaque année", explique Gil Brial, deuxième vice-président de la province Sud. La carte scolaire est ainsi régulièrement modifiée pour tenter de mieux répartir les élèves, alors que la baisse des effectifs est inégale d’un quartier et d’une commune à l’autre. Pour 2024, l’exécutif municipal a fait le choix de fermer seulement deux classes, malgré la perte de 175 élèves. Plutôt que d’en fermer davantage, "nous avons diminué le nombre d’élèves par classe, pour leur offrir de meilleures conditions de travail ainsi qu’aux enseignants", signale Gil Brial. En province Sud, les classes sont ainsi limitées à 25 élèves.
Un déficit d’enseignants
Pour les encadrer, la province Sud embauche cette année 1 241 personnes, dont 914 enseignants. Parmi ces derniers, soixante postes vacants seront occupés par des enseignants remplaçants, soit environ 5 %. Un déficit "qui grandit d’année en année", admet Florence Seytres, directrice de l’éducation et de la réussite (Deres). Le métier d’enseignant a perdu en attractivité, pas tant en raison du niveau des rémunérations qui se situe "au-dessus de celui de l’Hexagone", souligne l’exécutif provincial, mais plutôt pour des motifs de "conditions de travail", croit savoir Gil Brial. "Il faut qu’on travaille à la valorisation du métier pour réussir à garder nos enseignants."
Dixième école bilingue
En 2024, la province Sud comptera 10 écoles bilingues, avec l’intégration dans le dispositif de Serge-Laigle, établissement situé à Tina. Cela fait suite à la formation menée en 2023 par 16 enseignants et deux directeurs d’école à Melbourne. Un partenariat renouvelé cette année avec deux établissements australiens va permettre à 16 autres enseignants et deux directeurs de passer, dans le courant de l’année, un mois en immersion pour se former. "On espère pouvoir ouvrir la première école bilingue en Brousse l’an prochain", dévoile Sonia Backès.
Le "cartable numérique" se développe
Depuis quelques années, les ordinateurs font leur apparition dans de nombreux collèges de la province Sud. Dans le cadre de l’opération "cartable numérique", qui vise à réduire la fracture numérique et à alléger le sac des élèves, la Maison bleue accélère la distribution de PC aux collégiens à partir de la 5e. À la rentrée, 48 nouvelles classes en seront équipées, ce qui portera à 2 500 le nombre d’élèves disposant d’un ordinateur pour les trois dernières années de collège. Un investissement de 290 millions de francs, financé dans le cadre d’un contrat de développement avec l’État.
Collège nouvelle génération
Le choix de la province Sud d’organiser son point de rentrée scolaire au sein du collège de Portes-de-Fer ne doit rien au hasard. L’établissement nouméen a en effet été lauréat à deux reprises du plan "Collège nouvelle génération", bénéficiant ainsi d’un investissement de la province pour améliorer les conditions d’enseignement et l’accueil des élèves, avec notamment le réaménagement d’une salle d’études. L’an dernier, treize appels à projet ont été retenus et financés à hauteur de 150 millions de francs. "C’est un dispositif qu’on souhaite étendre aux collèges de l’enseignement privé", a indiqué Gil Brial.
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