- Baptiste Gouret | Crée le 31.03.2025 à 11h43 | Mis à jour le 31.03.2025 à 15h54ImprimerLe ministre des Outre-mer, Manuel Valls, était au lycée Lapérouse, ce lundi 31 mars, pour un échange d’une heure avec des jeunes. Photo Baptiste GouretLe ministre des Outre-mer a échangé avec les élèves du lycée Lapérouse, ce lundi 31 mars, au cours d’une séquence qui devait rappeler l’importance de "préparer l’avenir" à travers l’accord politique que les responsables calédoniens et l’État tentent de conclure. "Chacun sera comptable devant la population calédonienne et devant ces jeunes", a prévenu Manuel Valls.
L’échange s’est déroulé à l’abri des caméras et des micros, dans une salle de classe où des lycéens triés sur le volet attendaient le ministre. Ce lundi 31 mars, à 8 heures, Manuel Valls s’est rendu au lycée Lapérouse, à Nouméa, pour discuter avec la jeunesse. Au lendemain d’une rencontre avec la société civile, cette visite s’inscrivait dans une volonté exprimée par le ministre d’entendre les attentes des Calédoniens.
Des préoccupations souvent très éloignées des discours politiques. "Ils cherchent à surmonter les différences et à dépasser tout esprit de revanche, de haine ou de violence pour construire une société commune", a salué Manuel Valls. Un message qu’il compte bien "transmettre aux élus".
"Tout ce que nous faisons ici, c’est-à-dire trouver un accord pour instaurer définitivement la paix civile et pour préparer l’avenir de la Calédonie, c’est pour la jeunesse, a fait valoir le locataire de la rue Oudinot, au terme d’une heure d’échanges avec les lycéens. Ils représentent le futur, […] ils réfléchissent à comment on peut vivre et réussir ensemble."
"Il faut vraiment avancer"
Les adolescents ont partagé au ministre leur expérience traumatisante des émeutes survenues en mai 2024. Un échange qualifié de "beau moment d’émotion" par Manuel Valls. "Je pense à ce frère et cette sœur, qui ont vu leur père, en fin de vie, mourir alors qu’il y avait les émeutes et qu’ils ne recevaient pas forcément les soins", ou encore "un autre qui a perdu un frère abattu au moment des violences, et ce cousin, premier mort des émeutes, qui était un lycéen d’ici."
Charge désormais aux élus de tirer les leçons de cet épisode de violences pour parvenir à un compromis. "Je souhaite un accord pour la Nouvelle-Calédonie et pour ces jeunes. Il faut vraiment avancer. Chacun sera comptable devant la population calédonienne et devant ces jeunes." Les discussions politiques ont repris, ce lundi 31 mars, à 10h30, au haut-commissariat. Elles devraient durer toute la journée.
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