- Baptiste Gouret | Crée le 14.12.2023 à 18h22 | Mis à jour le 14.12.2023 à 18h22ImprimerIl y a un mois, un important incendie a brûlé plus de 400 hectares de végétation à l’île des Pins. Depuis le début de l’année, 522 incendies ont été détectés en Nouvelle-Calédonie. Photo DRL’Observatoire de l’environnement a publié un premier bilan de l’année ce jeudi 14 décembre. Avec 522 incendies détectés depuis le 1er janvier, la Nouvelle-Calédonie revient à des chiffres proches de ceux de 2019, année record en termes de surfaces brûlées.
Depuis une semaine, les incendies se multiplient partout en Nouvelle-Calédonie. En début de semaine, 18 incendies ont été détectés en deux jours. "Le pays n’avait pas connu cela depuis 2019", fait remarquer l’Observatoire de l’environnement en Nouvelle-Calédonie (Oeil).
Dans un communiqué de presse diffusé ce jeudi 14 décembre, l’Oeil dresse un premier bilan de l’année : depuis le 1er janvier, 522 incendies ont été détectés en date du 14 décembre, pour une surface d’environ 19 000 hectares brûlés. "Avec un retour des conditions météorologiques caractéristiques d’El Niño, après trois ans de croissance de végétation combustible sous le régime La Niña et sans modification des comportements, le phénomène des incendies revient au premier plan", déplore l’Observatoire. À la même date l’an dernier, 91 feux avaient été détectés, pour 2 250 hectares brûlés, soit presque neuf fois moins que cette année. La Nouvelle-Calédonie navigue désormais dans des sphères proches de 2019, où un record avait été atteint avec 660 incendies pour 37 600 hectares brûlés.
Des impacts importants sur les écosystèmes
Le phénomène est particulièrement notable sur les périodes de juin à août 2023 (54 % des incendies et 48 % de la surface brûlée totale de l’année) et de novembre à mi-décembre (26 % des détections et 37 % de la surface totale). Deux périodes de sécheresse qui, cumulées, concentrent 80 % des incendies et 85 % des surfaces brûlées.
L’Oeil dresse également un premier bilan des impacts de ces feux sur les milieux naturels. En tout, "45 périmètres de protection des eaux" ont été touchés ainsi que 56 zones abritant des espèces menacées. Avec 3 000 hectares de forêt et 5 000 hectares de maquis et savane brûlés, "les écosystèmes terrestres payent le prix lourd", souligne l’Observatoire, qui rappelle que "la destruction du couvert végétal par le feu amène à la réduction de la ressource en eau, en quantité comme en qualité, et à l’émission des gaz à effet de serre, contribuant au changement climatique". Par ailleurs, ces incendies participent à l’augmentation du risque d’érosion "dont les effets sur l’ensemble des milieux naturels vont du glissement de terrain au recouvrement des récifs coralliens par apport de terre dans le lagon, en passant par le colmatage des cours d’eau".
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