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  • AFP | Crée le 17.10.2024 à 11h11 | Mis à jour le 17.10.2024 à 11h11
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    La nouvelle Renault 5 e-Tech est une des attractions du Mondial de l’Automobile qui se déroule actuellement porte de Versailles à Paris. Photo Julien de ROSA / AFP
    De nombreux modèles de voitures électriques à moins de 25 000 euros (moins de 3 millions de francs), à l’image de la R5 et de la C3, doivent arriver sur le marché dans les prochains mois, rendant cette technologie plus abordable pour les foyers. Et d’ici à fin 2025, les Hyundai Inster, Fiat Panda ou Volkswagen ID.2 vont ouvrir doucement les portes de l’électrique aux classes moyennes.

    Au Mondial de l’auto de Paris, Renault et Citroën ont tous deux choisi le terme très français de "révolution" pour présenter leur R5 et leur C3 électriques, deux modèles proposés à terme entre 19 000 et 25 000 euros. Pour Thierry Koskas, le patron de Citroën, cette C3 est vraiment "capable de mettre fin à ce buzz négatif qu’il peut y avoir sur l’électrique". Avec d’éventuels bonus à l’achat et primes à la casse proposés en Métropole, ces véhicules passent sous la barre des 20 000 euros (environ 2,3 millions), ou à partir de 99 euros (près de 12 000 francs) par mois en location longue durée.

    La différence de prix avec leurs équivalents thermiques reste notable, mais peut plus facilement être gommée par les économies à l’usage, sans passage à la pompe.

    Autonomies encore limitées

    Ils offrent des autonomies encore limitées, autour de 300 kilomètres, mais meilleures que celles des premières voitures électriques bas de gamme, comme la Dacia Spring. "On attend avec impatience les véhicules de segment B, des petites bagnoles qui correspondent aux besoins des Français, et au bon prix", souligne Julien Billon, directeur général du cabinet AAA Data. Alors que les ventes de véhicules électriques ont fortement ralenti dans plusieurs pays européens, ces nouveaux modèles pourraient leur donner un coup d’accélérateur. "Grâce à la multiplication des nouveaux modèles plus abordables, les véhicules électriques devraient représenter près d’un quart des nouvelles voitures vendues" en 2025, contre 12,6 % sur les huit premiers mois de l’année 2024, estimait en septembre Marie Chéron, du groupe de réflexion Transport & Environment (T & E). Pour atteindre ces tarifs tout en restant rentables, les constructeurs profitent de la baisse du prix des batteries.

    "Marchés émergents"

    Par ailleurs, Citroën, Dacia ou Fiat "basent tous leurs véhicules sur des plateformes (châssis) développées pour les marchés émergents comme l’Inde et l’Amérique latine, conçus de façon plus économique, avec des composants et matières premières moins chers", indique Felipe Muñoz, analyste pour le cabinet Jato Dynamics. "Il y a beaucoup moins de pièces" et "la gamme est simple", résume Thierry Koskas.

    Ces modèles économiques sont pour certains fabriqués en Europe de l’Est, comme la C3. De plus, ces petites voitures sont équipées en version de base de petits packs de batteries (40 kWh pour la Renault 5, 44 kWh pour la Citroën C3). Les constructeurs chinois doivent encore se positionner dans l’entrée de gamme électrique en Europe, après avoir multiplié les modèles de SUV, alors que la Commission européenne a annoncé de fortes taxes sur leurs véhicules. Stellantis a tout de même lancé la production en Pologne de la petite T03 de son partenaire chinois LeapMotor. La voiture électrique à bas coût Model 2 de Tesla (autour de 25 000 dollars) est elle attendue en 2025.

    Date butoir de 2035

    Les constructeurs se sont d’abord lancés dans le virage électrique avec de coûteux SUV et berlines aux marges confortables, à l’image de Tesla, qui a commencé par un cabriolet puis une berline haut de gamme.

    La part de marché des électriques a ainsi explosé en Europe pour atteindre 14,6 % sur l’ensemble de l’année 2023 (17 % en France), avant de s’essouffler début 2024. Mais la date butoir de 2035 approche, avec l’interdiction des ventes de voitures neuves à essence ou diesel au sein de l’Union européenne, et la pression se renforce sur les constructeurs européens pour élargir leurs gammes de véhicules électriques.

    Cette transition ne fait que commencer, souligne aussi l’Agence internationale de l’énergie dans son rapport annuel sur l’électrification de l’automobile. Seulement 25 % des plus de 400 véhicules électriques dont la sortie est annoncée entre 2024 et 2028 sont des modèles compacts ou des segments intermédiaires. Après quelques mois, ces voitures arriveront aussi sur le marché de l’occasion, qui représente près des trois quarts des achats d’automobiles.

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