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  • AFP | Crée le 21.10.2024 à 16h35 | Mis à jour le 21.10.2024 à 16h35
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    Les trois clubs de football Sochaux (photo), Angers et Toulouse, qui évoluaient en Ligue 1 ou 2 en 2017-2018, ont été la cible de ces escrocs. Photo AFP
    Une arnaque aux cryptomonnaies ou aux diamants, pour 28 millions d’euros de préjudice et un millier de victimes : le procès "Carton rouge" s’ouvre lundi à Nancy avec, parmi les dupés, des clubs de football. Cette affaire pour laquelle 22 personnes comparaissent, se déroule au Centre des congrès de la cité lorraine, réquisitionné afin de faire la place aux nombreuses parties civiles.

    Le procès "Carton rouge" débute ce lundi à Nancy. Pendant quatre semaines, 22 prévenus, âgés de 28 à 73 ans, – dont deux en fuite – seront jugés pour des escroqueries visant près de 1 300 particuliers et une douzaine de clubs de football professionnel. Au total, quelque 850 personnes se sont constituées parties civiles. Le préjudice est très important : ils sont 1 300 à s’être fait escroquer pour un montant total de quelque 28 millions d’euros, via des sites internet proposant des investissements dans les diamants ou dans les cryptomonnaies, entre 2016 et 2018.

    Certaines victimes avaient investi des sommes conséquentes : l’une d’elles avait versé 400 000 euros, croyant avoir investi dans plusieurs lots de diamants ainsi que dans un "plan d’épargne diamants".

    "Ce procès est pour nous un signal fort dans la lutte contre les escroqueries financières internationales", écrit dans un communiqué le cabinet d’avocats Colman, qui représente une centaine de victimes.

    "Il marque une étape décisive pour faire entendre la voix des victimes" pour qui "ce procès est l’aboutissement d’un long combat. Beaucoup ont vu leurs finances bouleversées, certaines ayant contracté des dettes ou perdu une grande partie de leurs économies", poursuit le cabinet d’avocats.

    Défense des consommateurs

    Plusieurs associations accompagnent les victimes. "Deux enjeux majeurs" se dessinent pour la fédération France Victimes : voir quelle sera "la capacité des accusés à indemniser les victimes" et déterminer "l’éligibilité de celles-ci aux fonds de garantie".

    Les escrocs avaient ouvert 199 comptes en banque dans 19 pays "pour collecter et transférer les fonds virés par les victimes", selon la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs). Durant l’instruction, 2,8 millions d’euros ont été saisis ou bloqués. Ils pourraient servir à l’indemnisation des victimes.

    Le dossier résonne aussi chez les associations de défense des consommateurs. "Depuis 2018, ces arnaques ont connu un accroissement considérable. Nous gérons actuellement plus de 3 500 dossiers avec un préjudice dépassant 400 millions d’euros", note dans un communiqué Guy Grandgirard, président de l’Association de défense des consommateurs de France.

    Une vingtaine de sites frauduleux ont été créés par les malfaiteurs, qui mettaient des particuliers en relation avec d’autres membres de l’organisation, pour servir de support aux escroqueries. L’arnaque aux diamants a visé 898 victimes pour un montant total de 20,9 millions d’euros, selon l’ordonnance de renvoi.

    De Marseille à Israël

    Trois clubs de football professionnel ont aussi été escroqués par des individus basés à Marseille et en Israël. Ces derniers avaient ouvert des comptes en banque un peu partout en Europe ainsi que des lignes téléphoniques, avant de se faire passer pour de faux agents de joueurs. Ils tentaient de détourner les salaires des footballeurs en prétendant que les joueurs avaient changé de coordonnées bancaires. Sochaux, Angers et Toulouse, qui évoluaient en Ligue 1 ou 2 en 2017-2018, ont au total versé une soixantaine de milliers d’euros. Une dizaine d’autres clubs ont été visés par des tentatives.

    Parmi les 25 prévenus, les degrés d’implication sont divers. Cinq d’entre eux sont renvoyés tant pour les escroqueries sur internet que pour celles au préjudice des clubs de foot, un seul uniquement pour les clubs.

    Une douzaine d’hommes et de femmes sont renvoyés pour "association de malfaiteurs". Il leur est notamment reproché d’avoir servi de "prête-noms" pour l’ouverture de sociétés et de comptes sur lesquels ont transité une partie des fonds, dans toute l’Europe ou en Israël.

    D’autres sont poursuivis pour escroquerie en bande organisée, par exemple après avoir été embauchés en tant "qu’informaticiens" au bureau de l’organisation à Marseille pour créer les sites internet servant de support aux infractions, ou pour avoir commandé de faux diamants. Six autres mis en cause dans cette affaire ont accepté avant l’audience une procédure dite du plaider coupable (CRPC).

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