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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero | Crée le 08.11.2024 à 17h56 | Mis à jour le 08.11.2024 à 18h19
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    Afin de lancer durablement la ligne Port-Moselle-Nouville, l'ACE souhaite demander un soutien financier de la part de l'Etat.  Photo E.H.
    Près de 6 000 passagers ont expérimenté les navettes maritimes vers Nouville et Numbo, mises en place entre mi-juillet et mi-octobre. Un bilan "positif" selon l’Agence calédonienne de l’énergie mais essentiellement pour la ligne Moselle-Nouville qui a drainé 80 % des personnes transportées et où les besoins sont les plus importants, notamment avec l’université. C’est pourquoi ces rotations pourraient être relancées dès la rentrée 2025 avec un navire de 30 places.

    C’est une initiative qui avait été mise en place "dans l’urgence" deux mois après le déclenchement des émeutes, alors que plus aucun transport en commun ne circulait dans l’agglomération. L’Agence calédonienne de l’énergie (ACE) avait lancé, dès le 10 juillet, un nouveau service de navettes maritimes depuis le port Moselle vers deux presqu'îles de Nouméa : Nouville et Numbo. Une expérimentation de trois mois, qui a donc pris fin mi-octobre. Dans le détail, entre trois et quatre rotations étaient proposées matin et soir, du lundi au vendredi.

    Au terme de cette période de test, le bilan est globalement "positif", avec 5 820 passagers transportés sur les 1 344 trajets effectués qui ont enregistré un taux moyen de remplissage de 36 % du bateau (d’une capacité de 12 places).

    En revanche, une différence de taille a été observée entre la ligne vers Numbo, qui n’a pas attiré les foules (20 % des personnes transportées) et celle vers Nouville (80 % des passagers), qui aux heures de pointe, a parfois été victime de son succès. "Le premier bateau qui était à 7 heures était souvent plein et certains jours, on a même dû laisser des passagers sur le quai", assure Jean-Christophe Rigual, directeur adjoint de l’ACE. Si on doit garder une partie de ce projet et le concrétiser vers quelque chose de plus pérenne, il faut vraiment se concentrer sur le trajet Moselle-Nouville, avec ce besoin avéré des acteurs de la zone qui sont les universitaires, les travailleurs du GIEP, éventuellement des élèves du lycée Jules-Garnier, mais aussi les habitants du coin."

    Quel modèle économique ?

    Mais encore faudrait-il trouver un modèle qui tend vers l'équilibre, si ce n'est la rentabilité de ce service, qui pour l’heure a coûté au total 3 150 francs par trajet et par passager pour un prix du ticket compris entre 100 francs et 200 francs. En clair, avec un budget total près de 19 millions de francs, les recettes générées ont représenté près de 700 000 francs.

    En revanche, aux heures de pointe, ce tarif par passager sur la ligne avec Nouville a nettement baissé pour s'échelonner entre 491 et 1 030 francs, selon les taux de remplissage. De quoi permettre d’envisager sérieusement à l’ACE de lancer plus durablement ce système de navettes maritimes. Du moins si l'Etat consent à mettre la main à la poche au démarrage du projet. 

    "L’idée serait, pour baisser ce coût, d’augmenter le volume de passagers transportés en optant pour un bateau d’au moins 30 places au lieu de 12, annonce Jean-Christophe Rigual. Le but, c’est de se rapprocher d’une fourchette entre 100 et 300 francs par trajet et par personne. Pour ce faire, on est en train de travailler à une possibilité d’utiliser des moteurs électriques plutôt que des moteurs thermiques, ce qui permettrait d’atteindre un coût de l’énergie bien plus faible."

    Vers des navettes maritimes depuis Nouré ?

    Une ambition sur laquelle planche donc actuellement l’Agence, à travers une étude de faisabilité menée conjointement avec la CCI (Chambre de commerce et d'industrie) et dont la restitution est prévue en fin d’année.

    "On aimerait voir émerger ce projet d’ici la rentrée 2025 avec l’université grâce à une proposition expérimentale sur le fameux bateau de 30 passagers, poursuit Jean-Christophe Rigual, qui nourrit également d’autres ambitions. La ligne Moselle-Numbo ne fonctionnait pas car beaucoup de travailleurs de cette zone habitent plus au nord de cette presqu’île. Ce à quoi on réfléchit aujourd’hui, ce serait donc plutôt d’aller chercher les acteurs qui travaillent sur cette zone et dans Nouméa directement depuis Païta, avec une navette qui partirait donc de Nouré, pour aller jusqu’à Numbo et qui finirait ensuite à Moselle. Là, on pense que ce serait beaucoup plus intéressant. Mais ce serait réalisable à beaucoup plus long terme, et cela implique déjà de repenser les transports."

    Des réflexions qui s’inscrivent d’ailleurs dans le plan S2R (sauvegarde, refondation et de reconstruction) porté par le gouvernement, qui propose notamment de revoir le schéma global des transports à l'échelle du pays.

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