L’ancien centre médico-psychologique foyer Dubois s’apprête à connaître une nouvelle vie à la Vallée-du-Tir, en devenant, dès la semaine prochaine, la nouvelle résidence du RSMA, à Nouméa. Une première dans la capitale. Ce bâtiment, inauguré ce jeudi 31 octobre, pourra ainsi accueillir jusqu’à 32 stagiaires qui doivent suivre leur formation professionnelle en ville. Proche de Nouville et des lieux de formations, cette structure permet au régiment, à la fois de "renforcer son ancrage nouméen" et de lancer deux nouvelles filières en Nouvelle-Calédonie : celle des métiers de la mer, et plus particulièrement de matelot, ainsi que celle de l’installation sanitaire en énergie renouvelable. Des secteurs pour lesquels les jeunes sont donc obligés de passer plusieurs mois dans la capitale.

"Nous ouvrons ces nouvelles filières puisqu’on a expérimenté, depuis deux ans, une formation à l’alternance en partenariat avec les Chambres de métiers de l’artisanat (CMA) qui a donné toute satisfaction. Les jeunes ont été préparés à l’alternance au sein du régiment et ensuite ils ont poursuivi leur formation d’alternance au centre de formation des apprentis", explique le lieutenant-colonel Faldony Revillon, chef de corps du RSMA, qui annonce ainsi étendre ce partenariat avec la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) et avec la Chambre de l’agriculture et de la pêche (Cap).

Un taux d’insertion de 70 % malgré la crise

Des ambitions qui montrent une volonté pour le Régiment de conserver son dynamisme en dépit de la crise économique sans précédent qui secoue sur le pays, lourde de conséquences en termes d’opportunités et de débouchés professionnels. "Nous nous montrons résilients. L’insertion est quand même plus compliquée en ce moment qu’elle ne l’était l’année dernière, mais le régiment œuvre à l’insertion de ces jeunes, et à ce jour, nous maintenons des taux d’insertion de l’ordre de 70 %". Ce sont d’excellents résultats dans le contexte actuel, estime le lieutenant-colonel, qui juge bon d’ajouter : "Le régiment n’a jamais cessé de recruter, même au plus fort de la crise, pour que la jeunesse calédonienne puisse profiter de notre action. Et en retour, les jeunes continuent de faire confiance au régiment et de venir chez nous."