Si les micronutriments sont fondamentaux pour le bien-être général, leur rôle est d’autant plus crucial lors d’une activité sportive régulière. " En effet, certains d’entre eux sont notamment nécessaires à la production d’énergie donc réduisent la fatigue, préparent en amont à la compétition et participent à la récupération musculaire ou à une blessure, explique Julie Bui, naturopathe. Il est important de noter que la prise en charge en naturopathie est individuelle car chaque personne est différente, insiste-t-elle. Une personne qui pratique une activité sportive longue et endurante n’aura pas les mêmes besoins que celle qui s’adonne à un sport intense sur un temps plus court. "

Pallier les carences en minéraux

La base est de bien s’hydrater car la transpiration peut entraîner une carence en minéraux, comme le calcium, le potassium, le sodium et le magnésium. " Je conseille de boire des eaux riches en minéraux de façon ponctuelle car attention à la teneur en sel qui peut être néfaste sur la santé ", prévient Julie Bui. Quant au magnésium, un des minéraux les plus essentiels, il est possible de le prendre en complément car il est plus concentré mais à condition qu’il soit assimilé par l’organisme. Un manque de magnésium peut entraîner des crampes et des spasmes musculaires. Le fer est impliqué de façon déterminante dans le transport de l’oxygène, indispensable notamment pour les performances physiques. "

"Les sportifs, et en particulier les femmes, présentent souvent un bilan ferrique trop bas, souligne la naturopathe. Mais avant d’en prendre en complément, il est indispensable de faire un bilan sanguin. "

Vitamines antioxydantes

Une activité physique, en particulier si elle est intense, est à l’origine d’un stress oxydatif dû à l’utilisation par le métabolisme des vitamines antioxydantes notamment. Des déficits en vitamine E, vitamine C, rétinol et caroténoïdes peuvent apparaître. Un phénomène particulièrement sensible chez les sportives d’endurance extrême.

Problèmes intestinaux

" Les sportifs se plaignent souvent de douleurs intestinales ou de ballonnements, souligne Julie Bui. Pendant l’effort, l’afflux sanguin est dirigé vers les muscles, après l’effort, il se redirige vers les organes. " Pour diminuer ces douleurs, rentre en jeu la L-Glutamine, l’acide aminé des sportifs, essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Elle permet notamment d’améliorer la santé intestinale, en réduisant l’inflammation.

Les oméga 3 indispensables

Les oméga 3 permettent la bonne fluidité membranaire de toutes les cellules, régulent les fonctions du système nerveux, ainsi que la pression artérielle. Ils ont également des vertus anti-inflammatoires, indispensables pour éviter notamment les blessures tendino-musculaires. On les trouve dans les huiles végétales et les poissons gras.

En amont d’une compétition

Une compétition est toujours stressante, surtout pour les sportifs de haut niveau. Pour éviter d’être envahi par le stress, il est possible de prendre l’acide aminé L-Tyrosine, précurseur de la dopamine, l’hormone du plaisir immédiat. L’ingestion de L-tyrosine est très efficace pour atténuer les états d’anxiété. Elle est présente dans de nombreux aliments, tant animaux que végétaux. Quant à l’acide aminé Tryptophane qui sert à fabriquer la sérotonine, agissant dans la régulation de l’humeur et de la perception de la douleur, il est un antidépresseur naturel.

Pour récupérer

La coenzyme Q10 est une molécule de récupération. Elle permet que les muscles reçoivent suffisamment d’énergie et évite les douleurs musculaires, les raideurs et les crampes. Elle est utile pour la santé du cœur, un organe indispensable lors de l’exercice physique, gros consommateur d’énergie.