95 millions de dollars (10,692 milliards de francs). C’est le montant initial investi par Eramet (principal actionnaire de la SLN) dans l’achat d’un ensemble minier au Chili. Ces concessions situées au cœur du "triangle du lithium" en Amérique latine (Argentine, Bolivie, Chili) "couvrent un ensemble très prometteur de salars (déserts de sel NDLR) de lithium", a indiqué le groupe dans un communiqué diffusé à l’occasion de son "Capital markets day".

L’offre ferme déposée par Eramet, qui vient d’être acceptée par la société chilienne Salares de Atacama Sociedad Contractual Minera, porte sur l’acquisition de "120 000 hectares de concessions d’exploration et d’exploitation minière", a précisé Eramet qui devrait ainsi en être propriétaire à 100 %.

Un paiement ultérieur "de 10 millions de dollars" pourra intervenir en fonction des développements du projet.

En Argentine aussi

En Argentine, où Eramet doit démarrer début 2024 la production de lithium dans le gisement Centenario avec son partenaire chinois Tshingshan, le groupe français a formellement décidé du lancement d’une deuxième phase pour l’exploitation de ce même gisement.

La capacité de production de carbonate de lithium de qualité batterie, qui doit s’élever à 24 000 tonnes au deuxième trimestre 2024, devrait ainsi augmenter de "30 000 tonnes supplémentaires" lors de la deuxième phase à partir du 2^e trimestre 2026 "sous réserve d’un démarrage de la construction au 2^e trimestre 2024", a indiqué le groupe.

"Le conseil d’administration d’Eramet a récemment approuvé la décision d’investissement pour la première tranche de la phase 2", précise le communiqué.

Eramet a aussi démarré l’exploration de concessions détenues dans le salar voisin d’Arizaro, également en Argentine.

Le projet de lithium argentin est basé sur une technologie d’extraction directe développée en interne par le groupe à partir de saumures.

En France, Eramet et son partenaire Électricité de Strasbourg continuent d’évaluer "la faisabilité de l’extraction de lithium à partir de saumures géothermiques" en Alsace. "Une première production pourrait débuter d’ici la fin de la décennie avec une décision d’investissement qui dépendra des résultats des études" en cours, précise le groupe.