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  • Damien Chaillot / Outremers 360 | Crée le 13.09.2024 à 10h00 | Mis à jour le 13.09.2024 à 10h00
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    Chantier illégal d’orpaillage dans le parc Amazonien de Guyane. Photo Parc Amazonien de Guyane ©A.Eber
    Les opérateurs miniers de Guyane, par l’intermédiaire de leur Fédération, ont adressé cette semaine une lettre ouverte au nouveau Premier ministre, Michel Barnier, afin de souligner l’urgence de lutter contre l’orpaillage illégal et de soutenir le développement économique du secteur. Le point avec notre partenaire Outremers 360.

    Les mineurs guyanais maintiennent leurs alertes auprès de l’État français. Un premier courrier a été envoyé au président de la République en mars, lors de sa visite en Guyane, dans lequel ils alertaient sur les ravages causés par cette activité illicite sur l’environnement et la sécurité du territoire. Un second courrier a été envoyé début mai, cette fois-ci au ministère de l’intérieur, c’est maintenant au nouveau Premier ministre, Michel Barnier, d’être interpellé par la Fédération des opérateurs miniers de Guyane. Dans cette nouvelle missive, José Mariema, président de la fédération, insiste sur l’importance d’actions concrètes pour résoudre cette crise.

    10 000 orpailleurs clandestins

    Les orpailleurs clandestins, estimés à plus de 10 000, opèrent sur de vastes zones de la forêt guyanaise, échappant à tout contrôle et provoquant des dommages écologiques et sanitaires importants. La présence de bandes armées ajoutant un niveau de dangerosité supplémentaire, José Mariema appelle à une intervention rapide et efficace des autorités.

    Les opérateurs miniers revendiquent la mise en œuvre de l’article L.621-4-1 du Code minier, qui permettrait de coordonner les efforts entre l’État et les acteurs miniers pour répondre plus efficacement à cette situation d’urgence. Cet article permettrait aux parties prenantes d’agir rapidement et de manière collaborative pour sécuriser les sites d’extraction aurifère et lutter contre l’exploitation illégale.

    Passer à l’action

    Malgré les efforts des opérateurs, qui ont participé à plusieurs réunions avec les services de l’État, notamment ceux du ministère de la Transition écologique et de la Direction générale des territoires et de la mer (DGTM), la mise en œuvre des mesures tarde à se concrétiser. Un décret attendu pour le 1er juillet 2024, promis par le président de la République, a été retardé en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale.

    Les opérateurs expriment leur frustration face à ces délais, appelant le gouvernement à passer à l’action et à ne plus "tourner en rond". Ils rappellent que la filière minière est un levier important pour l’économie locale, créatrice d’emplois et génératrice de recettes fiscales, tout en jouant un rôle clé dans la protection de l’environnement face à l’exploitation illégale.

    Les professionnels espèrent désormais que la nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre marquera un tournant décisif dans la gestion de cette crise et la relance du développement économique de leur secteur.

    Quatre "prises d’otage"

    Au mois de mai, lors d’une conférence de presse à Cayenne, la Fédération annonçait que depuis début 2024, quatre "prises d’otage" de mines légales ont été recensées par la fédération, selon le journal France-Guyane. Lors de cette conférence de presse, Christian Pernaut, président de la société d’orpaillage Sial, expliquait que "des bandes armées contrôlent le bassin-versant de la Mana." Deux de ses sites ont été braqués le 9 mai.

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