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  • AFP | Crée le 25.11.2023 à 09h33 | Mis à jour le 25.11.2023 à 09h33
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    Après 48 jours de tirs et de bombardements qui ont coûté la vie à des milliers de personnes, les premiers otages ont été libérés vendredi dans le cadre d’un accord de trêve entre Israël et le Hamas, près de sept semaines après leur capture. Photo Alex MITA / AFP
    De premiers otages israéliens et étrangers enlevés par le Hamas lors de son attaque meurtrière sur le sol israélien ont été libérés la nuit dernière, en vertu d’un accord qui a abouti aussi à une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza.

    Pour la première fois en sept semaines de guerre, cette trêve, entrée en vigueur vendredi à l’aube, offre un répit aux habitants de la bande de Gaza, assiégée et bombardée depuis le 7 octobre par l’armée israélienne en riposte à l’attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis le territoire palestinien.

    Un total de 24 otages, 13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin, ont été remis la nuit dernière au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza par le Hamas, tandis qu’Israël a libéré 39 femmes et enfants détenus dans ses prisons, a annoncé le Qatar, principal médiateur dans le conflit.

    Benjamin Netanyahu déterminé

    Les otages israéliens sont désormais rentrés en Israël, selon l’armée. Parmi eux se trouvent quatre enfants, dont un âgé de deux ans, et six femmes âgées.

    Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui fait de la libération des otages un préalable à tout cessez-le-feu, s’est dit déterminé à tous les "ramener" en Israël.

    "C’est l’un des objectifs de la guerre et nous sommes déterminés à accomplir tous les objectifs de la guerre", a-t-il dit.

    L’armée estime à environ 240 le nombre de personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre.

    Un convoi de véhicules blancs du CICR a traversé la nuit dernière le poste-frontière de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Égypte, certains passagers faisant des signes de la main, selon des images tournées par l’AFP.

    "Un geste"

    Le Qatar, qui a mené les négociations avec l’Égypte et les États-Unis, avait obtenu mercredi un accord portant sur une trêve renouvelable de quatre jours entre Israël et le Hamas, pendant lesquels 50 otages retenus à Gaza doivent être libérés, de même que 150 Palestiniens détenus en Israël.

    En marge de l’accord principal, dix Thaïlandais et un Philippin retenus eux aussi en otage ont été également libérés, selon le Qatar. Une source proche du Hamas a évoqué "un geste" du mouvement islamiste.

    Le président américain Joe Biden a souligné que ces premières libérations n’étaient qu’un "début" et qu’il existait de "vraies chances" de prolonger la trêve. Il a appelé une nouvelle fois à "œuvrer pour une solution à deux États" entre Israël et les Palestiniens.

    Accueillis en héros en Cisjordanie

    Les autorités pénitentiaires israéliennes ont par ailleurs confirmé la libération de 39 Palestiniens, extraits de "trois prisons", dont deux en Cisjordanie occupée et une en Israël.

    En Cisjordanie occupée, des scènes de liesse ont accompagné le retour des prisonniers libérés, accueillis en "héros" comme à Beitunia ou plus au nord, dans le camp de réfugiés de Naplouse.

    A Tel-Aviv, des visages souriants d’otages libérés étaient projetés sur la façade du musée d’Art, avec les mots : "Je suis de retour à la maison". Mais beaucoup de proches d’otages pensaient surtout aux leurs toujours détenus à Gaza.

    "Chaque jour nous aurons 13 personnes libérées et après ? Nous aurons toujours 190 personnes à Gaza, et que deviendront-elles ?", s’interrogeait Harosh Menashe, un homme de 67 ans dont le cousin Elkana, âgé de 40 ans, est parmi les otages. "Nous devons libérer tout le monde, nous ne pouvons laisser personne là-bas".

    Qui sont les 13 otages israéliens libérés vendredi ?

    Ruth Munder, sa fille Keren et son petit-fils

    Keren Munder, 54 ans, et son jeune garçon, rendaient visite aux grands-parents Ruth et Abraham Munder, 78 ans, au kibboutz Nir Oz lorsque la communauté a été attaquée par le Hamas. Tous ont été pris en otages. L’enfant a fêté ses 9 ans en captivité. Abraham Munder est toujours otage. Le frère de Keren, Roee Munder (50 ans), a été tué dans l’attaque.

    Keren Munder, qui habite Kfar Saba, au nord de Tel-Aviv, est enseignante dans le domaine de l’éducation spécialisée et entraîneuse de volley-ball pour enfants. Elle travaille dans une école de Bnei Brak, dans la périphérie de Tel-Aviv. Elle joue au volley-ball en amateure.

    Doron Asher Katz et ses deux filles

    Les fillettes de 2 et 4 ans et leur mère Doron Asher Katz, âgée de 34 ans, germano-israéliennes, ont également été enlevées à Nir Oz, où elles rendaient visite à leur grand-mère maternelle, Efrat Katz, 69 ans, assassinée par le Hamas. Le mari de Doron, Yoni Asher, resté seul à leur domicile au nord de Tel-Aviv ce jour-là, avait reconnu sa femme et ses filles dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par le mouvement islamiste.

    Le frère de Doron, Ravid Katz, et le compagnon de leur mère, Gadi Moses, sont toujours retenus en otage. Ce dernier, un agriculteur de 79 ans, a essayé de mener des négociations avec le Hamas pour sauver les membres de sa famille. Il a finalement été lui aussi pris en otage.

    Margalit Moses

    Ex-femme de Gadi Moses, Margalit Moses, 77 ans, souffre d’un cancer qui nécessite une prise en charge médicale quotidienne, selon ses proches. Elle était apparue dans une vidéo du Hamas montrant sa capture à Nir Oz. Elle est également germano-israélienne.

    Adina Moshe

    La vidéo de l’enlèvement de cette femme de 72 ans à Nir Oz avait été diffusée sur les réseaux sociaux par le Hamas. Adina Moshe y apparaissait entre deux combattants sur une moto. Selon son petit-fils, interrogé par CNN, la septuagénaire était contrainte, pour ne pas tomber de la moto, de se tenir à l’homme qui avait abattu son mari quelques minutes plus tôt.

    Opérée du cœur l’année dernière, elle a besoin de médicaments, d’après sa famille.

    Danielle Aloni et sa fille

    Cette femme de 44 ans et sa fille de 5 ans avaient été enlevées à Nir Oz alors qu’elles se cachaient dans le mamad (pièce sécurisée) de la maison de la sœur de Danielle, Sharon Aloni Cunio. Pour les en déloger, les hommes armés du Hamas ont mis le feu à la maison.

    Leur famille est celle qui compte le plus d’otages (neuf). Danielle et sa fille ont été capturées avec Sharon (34 ans), son mari David Cunio (33 ans), leurs jumelles de 3 ans, le frère de David, Ariel (26 ans), la compagne de celui-ci, Arbel Yehoud (28 ans), et sa sœur, Dolev Yehoud (35 ans). Danielle Aloni était apparue dans une vidéo diffusée par le Hamas le 30 octobre.

    Yaffa Adar

    La vidéo de l’enlèvement de cette femme âgée de 85 ans, juchée par ses ravisseurs du Hamas à bord de ce qui semble être une voiturette de golf, a été partagée de nombreuses fois sur les réseaux sociaux. La vidéo, filmée par le Hamas, montre les instants où l’octogénaire est capturée chez elle, au kibboutz Nir Oz. Sa petite-fille Adva Adar s’inquiétait début novembre de l’état de santé de sa grand-mère, atteinte d’insuffisance cardiaque et rénale, et d’hypertension artérielle. Tamir Adar, 38 ans, petit-fils de Yaffa, et père de deux enfants de trois et sept ans, a également été pris en otage avec elle.

    Hanna Katzir

    Ancienne assistante maternelle de 76 ans, Hanna Katzir, mère de trois enfants et grand-mère de six petit-enfants a également été enlevée à Nir Oz. Le 9 novembre, la septuagénaire apparaissait dans une vidéo diffusée par le Jihad islamique, allié du Hamas, qui avait ensuite annoncé son décès. Celui-ci n’avait pas été confirmé par Israël. Elle se déplace en déambulateur et a besoin de médicaments, selon sa famille. Son mari, Rami, a été assassiné par le Hamas. Son fils Elad, 47 ans, a également été pris en otage.

    Hanna Peri

    De nationalité sud-africaine, Hanna Peri, 79 ans, était au téléphone avec sa fille quand les hommes du Hamas ont fait irruption dans sa maison du kibboutz Nirim. Sa fille a alors tenté d’avertir son frère, Nadav Popplewell (51 ans), pour qu’il se mette en sécurité. En vain. Peu après, une photo, envoyée depuis le téléphone d’Hanna, confirmait qu’elle avait été prise en otage avec Nadav. Son autre fils, Roy, a été tué dans l’attaque. Hanna Peri souffre de diabète, et voit très mal d’un oeil.

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