Après Carsud en 2008, c'est le conflit Aircal qui marque l'année 2009, particulièrement touchée par les mouvements sociaux. Le 28 mai, vingt-sept militants de l'USTKE sont placés en garde à vue après des affrontements avec les forces de l'ordre, venues les déloger après l'invasion du tarmac de Magenta. Le syndicat cherchait à négocier le paiement des jours de grève du conflit avec Aircal, entamé le 17 mars, dont l'origine se trouve dans le non-renouvellement du contrat d'une salariée.

La grève s'achèvera fin août, non sans avoir entraîné son lot de violences : militants roués de coups par la police en août à Nouméa, gendarmes pris pour cible au calibre de chasse à Saint-Louis ou encore échauffourées à Koné. Condamné à un an ferme après les incidents de Magenta, Gérard Jodar, alors président de l'USTKE, passera plus de six mois au Camp-Est (cette année-là, la prison bat son « record » de surpopulation, avec 434 détenus pour 190 places, et d'évasions avec 16 tentatives réussies).

Aircal, de son côté, se retrouvera proche de la cessation de paiements, selon un audit commandé par la Nouvelle-Calédonie et paru le 20 novembre. Déjà le 27 mars, le Grand Nouméa avait été touché par une grève dure à la CSP, qui collecte alors les ordures ménagères. Le Soenc-commerce réclame l'amélioration des hausses de salaire annuelles. Un accord est signé après trois semaines de ramassage minimum, avant que Veolia, propriétaire de la CSP, ne prolonge pas son contrat avec la ville de Nouméa.

De son côté, Carsud obtient six millions de francs de réparation auprès du tribunal administratif, pour les blocages de l'année précédente.

2009 reste toutefois une année de projets, avec la pose des premières pierres du Sheraton à Déva (19 mars), du Médipôle (13 mars) ou encore du chantier de la Zac de Dumbéa (1^er juillet).