Marcel Bressler est un pionnier. Dans son épicerie de Ouaco, Les Nouvelles calédoniennes sont disponibles à l'entrée, depuis le tout premier numéro. "Au début, je proposais Le Bulletin du commerce et puis La France Australe. Les Nouvelles, je les ai depuis le départ. J'ai été l'un des tout premiers de toute la côte Ouest", témoigne-t-il, avec fierté.

A évoquer les noms de ces autres publications, Marcel, bientôt 83 ans, ramène Ouaco à son âge d'or. Il y a ouvert son magasin le 1^er juin 1964, celui où le village, alors porté par l'élevage plutôt que par la mine, grouillait de monde et d'activités. A l'époque, Marcel a racheté le fonds de commerce de Monsieur Hénin et son magasin a ouvert dans un ancien bâtiment des établissements Ballande. A quelques encablures de la demeure familiale des Lafleur. "Avant, tout le monde achetait le journal, il n'y avait pas internet", sourit-il.

S'il a confié son commerce à sa fille et à son fils, Marcel reste un lecteur invétéré. "Nous recevons Les Nouvelles dès 5 heures du matin et nous sommes très contents de les avoir". C'est également un observateur attentif du succès du quotidien et des habitudes des ses clients. "Je me suis rapidement rendu compte de l'importance des titres et de la Une. Dès qu'il y a un titre sur le Brousse, cela intéresse les gens", explique-t-il. "Et quand il y a des cyclones, les gens achètent également beaucoup".

Avec son ami, Louis-Claude Peyrolle, autre fidèle lecteur, Marcel commente les résultats sportifs. "Un pays sans quotidien, ce n'est pas possible", réagit ce dernier, qui s'est abonné au titre. Tout en discutant football avec Marcel, Louis-Claude feuillette le journal, en commençant par la fin. "Je lis le journal à l'envers. Je commence par les pages Monde, puis celle du Sport. Il y a de très belles pages Sport. C'est très important aussi pour faire un bon journal", commente-t-il.