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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero avec A.F.P. | Crée le 06.01.2025 à 11h18 | Mis à jour le 06.01.2025 à 11h30
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    Ce thon pêché à Oma, dans le Nord du Japon, a été vendu 1,3 million de francs. Photo : AFP / STR
    Un thon rouge s’est vendu dimanche à près de 1,3 million d’euros (soit 155 millions de francs) au Japon, à l’occasion de la traditionnelle vente aux enchères de thons du Nouvel an, à Tokyo. Victime de surpêche, cette espèce est en voie de disparition dans le Pacifique

    Le prestigieux restaurateur de sushis Onodera Group, étoilé par le guide Michelin, a déboursé, ce dimanche, 207 millions de yens (soit plus de 150 millions de francs) pour le poisson de 276 kilogrammes, pêché à Oma, au nord du Japon. "Le premier thon est censé apporter la bonne fortune", a déclaré Shinji Nagao, directeur général d’Onodera Food Service, aux journalistes après la vente aux enchères. "Notre souhait est que les gens le mangent et passent une année merveilleuse", a-t-il ajouté.

    L’année dernière, le restaurateur avait dépensé presque deux fois moins (114 millions de yens) pour la pièce maîtresse. Mais la somme record reste celle de 333,6 millions de yens (320 millions de francs pacifiques) pour un poisson de 278 kilogrammes en 2019, déboursée par l’autoproclamé "roi du thon" Kiyoshi Kimura qui a longtemps régné sur cet événement symbolique au Japon.

    Des quotas de pêche revus à la hausse

    Le pays du soleil levant, particulièrement friand de cette espèce de poisson, est soumis à des quotas de pêche annuels. Néanmoins, les autorités nippones ont obtenu l’accord, l’an dernier, auprès du comité nord de la Commission des pêches du Pacifique occidental et central, pour augmenter de 50 % ces prises de thon rouge du Pacifique pesant 30 kilos ou plus (et de 10 % pour les thons de moins de 30 kg). Ainsi, dès cette année, les quotas annuels devraient passer de 5 614 tonnes à 8 421 tonnes (et de 4 007 tonnes à 4 407 tonnes pour les poissons plus petits).

    Une espèce menacée

    Une décision qui intervient alors que le thon rouge est une espèce considérée en voie de disparition notamment dans le Pacifique, alerte le WWF, où il souffre de "l’énorme appétit" des Japonais pour les sushis et les sashimis. L’ONG accuse d’ailleurs le pays du soleil levant de ne pas respecter ces quotas et de capturer des poissons trop jeunes. "Une véritable menace pour la survie de l’espèce, que vient accentuer le changement climatique". Un réchauffement, qui selon de nombreux scientifiques, modifie les zones de migration des thons, ce qui risque également d’altérer leur reproduction.

    C’est pourquoi le WWF soutient la création de réserves marines protégées afin de préserver la biodiversité marine et, par ailleurs, la subsistance de la pêche.

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