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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. avec A.F.P | Crée le 03.10.2024 à 07h26 | Mis à jour le 03.10.2024 à 08h08
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    Les élections provinciales devront se tenir d'ici fin novembre 2025. Photo Archives LNC / Anthony Tejero
    Le texte de loi permettant le report des élections provinciales de Nouvelle-Calédonie, promesse de la déclaration de politique générale de Michel Barnier, sera examiné le 23 octobre par le Sénat, selon l'ordre du jour dévoilé mercredi à l'issue d'une conférence des présidents à la chambre haute. Au sujet de l'abandon de la réforme du corps électoral, le Premier ministre a par ailleurs précisé aux Sénateurs que son "élargissement" devra être abordé. 

    Le gouvernement de Michel Barnier s'appuiera sur une proposition de loi organique socialiste déposée ces derniers jours sur le bureau du Sénat, qui propose de reporter le renouvellement général des membres du congrès et des assemblées de province au "30 novembre 2025".

    Ces élections devaient initialement se tenir avant le 15 décembre 2024.

    Dans sa déclaration de politique générale mardi devant l'Assemblée nationale, le chef du gouvernement avait annoncé leur report "jusque fin 2025", la date maximale fixée par le Conseil d'Etat pour leur tenue, étant la fin du mois de novembre 2025. Cette même date est retenue par Patrick Kanner, chef des sénateurs socialistes et premier signataire du texte dont le gouvernement se saisit.

    "Retour à une méthode de dialogue"

    Le groupe socialiste, première force d'opposition au Sénat, s'est "félicité", mercredi, de la décision du gouvernement de "se rallier" à sa proposition. 

    "Le report des élections est indispensable et doit servir à la reconstruction et au retour à une méthode de dialogue", a-t-il affirmé dans un communiqué.

    Après son adoption sans suspense au Sénat, le texte devra être examiné par l'Assemblée nationale à une date encore inconnue.

    Les élections provinciales sont décisives en Nouvelle-Calédonie pour renouveler les assemblées des trois provinces, dont dépend ensuite la composition du gouvernement.

    Dans une lettre envoyée avant son discours aux parlementaires calédoniens, Michel Barnier a affirmé que "cette période de quelques mois permettra de mener la concertation sur l'avenir institutionnel et le développement de la Nouvelle-Calédonie".

    "La composition du corps électoral devra être abordée"

    Si le report des élections provinciales est essentiellement technique, il est étroitement lié à une question politique beaucoup plus inflammable, celle de l'élargissement du corps électoral propre à ce scrutin, au coeur d'une réforme constitutionnelle suspendue depuis mai au Parlement.

    Elle visait à élargir le corps électoral (gelé depuis 2007) pour les élections provinciales aux résidents vivant sur le Caillou depuis au moins 10 ans, au risque selon les indépendantistes de marginaliser le peuple kanak.

    Michel Barnier avait indiqué mardi que ce projet contesté ne serait "pas soumis" au Congrès de Versailles, rassemblant députés et sénateurs.

    Mercredi devant le Sénat, il a néanmoins précisé que la "mission de concertation et de dialogue" conduite par les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, devrait se saisir de cette question.

    "La composition du corps électoral et son élargissement pour les prochaines élections provinciales (...) devront être abordés", a-t-il clarifié.

    Il a par ailleurs assuré les parlementaires de son "engagement à faire face à l'urgence économique et sociale en Nouvelle-Calédonie", promettant d'examiner les "conditions de prolongation sur les prochaines semaines des aides d'urgence" déjà mises en place et évoquant "de nouvelles mesures de soutien".

    Le "coup de gueule" de Nicolas Metzdorf

    Ce mercredi, alors que le Premier ministre était devant les sénateurs, le député Nicolas Metzdorf, a interpelé en séance de l'Assemblée nationale le ministre des Outre-mer au sujet de "l'abandon" du projet de réforme du corps électoral.  Agacé par les annonces de Michel Barnier la veille, le loyaliste n'y est pas allé par quatre chemins : "Les Calédoniens se sentent lâchés par la République et ont le sentiment de 's'être battus pour rien. Considérez-vous que le dégel du corps électoral doit bien avoir lieu et que la démocratie doit être rétablie ?" a-t-il demandé. 

    Le ministre, qui a d'abord reconnu que la situation du Caillou est aujourd'hui "gravissime", a notamment rappelé la mise en place de la mission de concertation et de dialogue qui aura "le simple objectif de la simplicité, de l'efficacité et des réponses concrètes". Ce à quoi le député a répondu "qu'aucune annonce concrète" n'émanait de cette intervention que Nicolas Metzdof juge "décevante".  

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