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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 24.07.2024 à 05h00 | Mis à jour le 24.07.2024 à 05h00
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    Les premiers anneaux en acier de la future barrière sont visibles au niveau du ponton. Photo Anthony Tejero
    Les travaux d’installation d’une deuxième barrière anti-requins ont commencé sur la plage du Château Royal. Cette structure, semblable à celle de la baie des Citrons, pourrait être opérationnelle d’ici fin août et offrira un plan d’eau sécurisé de 2,7 hectares.

    Retardé par les exactions qui ont éclaté dans le pays, le chantier de la pose de la deuxième barrière anti-requins de Nouméa, sur la plage du Château Royal, avance désormais à grands pas. Les travaux les plus visibles doivent d’ailleurs commencer ces prochains jours.

    "Sauf dégradation des conditions de sécurité, cette barrière devrait être opérationnelle d’ici la fin du mois d’août, annonce Jean-Gaël Granero, le secrétaire général de la mairie de Nouméa. Cela permettra ainsi aux administrés de disposer de deux zones de baignade sécurisées avec celle de la baie des Citrons qui (avec près de dix hectares) offre tout de même la plus vaste zone de baignade protégée (par ce dispositif) des requins au monde".

    La surface du plan d’eau sera, elle, moins étendue au large du Château Royal, soit environ 2,7 hectares. Cette barrière longue de 176 mètres et large de 113 mètres, installée par la société Scadem, sera similaire à celle de la BD. Pour rappel, ces filets composés d’anneaux en acier doivent permettre le passage des poissons tout en excluant les espèces de grande taille. La mégafaune, constituée de dugongs, de dauphins, de tortues, de raies, de grosses carangues et surtout de requins ne doit donc plus pouvoir pénétrer dans ces zones de baignade.

    Que devient le projet de l’anse Vata ?

    Une troisième structure est également à l’étude dans le secteur de l’anse Vata. Ce projet en est actuellement à la phase de dialogue compétitif (étape succédant à l’appel d’offres). Néanmoins, en raison du coût exorbitant des exactions pour les finances des collectivités, la municipalité n’avance, à ce stade, aucune date de livraison de cette barrière. Et ne précise pas non plus si ce projet pourrait être avorté.

    Toujours est-il, en décembre dernier, la ville et le haut-commissariat avaient signé une nouvelle convention de financement avec l’État, qui doit prend en charge plus de la moitié du coût des structures du château Royal et de l’anse Vata, soit une subvention de 60 millions de francs (à travers son fonds d’intervention maritime du ministère de la Mer) sur un montant total à l’époque estimé à l’époque à 146 millions de francs.

    "Aucun problème de sûreté n’a été relevé sur cette barrière"


    EPLP estime que la barrière de la BD est "encore un caprice d’élue qui risque de coûter cher à notre patrimoine" naturel.

    La barrière de la baie des Citrons (comme la future du Château Royal) doit être maintenue en place toute l’année. Elle est donc conçue pour résister aux intempéries et aux cyclones (au moins jusqu’à la catégorie 4). Après chaque épisode, une visite de contrôle de la barrière est censée être effectuée pour s’assurer qu’aucun dommage n’a été causé. Une inspection de la zone de baignade est également menée afin de s’assurer qu’aucun animal d’une taille supérieure à 35 centimètres n’est présent dans l’eau.

    Pourtant, Ensemble pour la planète (EPLP) a alerté la presse et l’opinion publique par voie de communiqué, pour dénoncer que lors du coup d’ouest du 19 juillet derniers (35-40 nœuds annoncés par Météo-France NC), la barrière a " largement dérivé", laissant "penser" à l’association que les structures d’arrimage ont " ripé ".

    "Ce sont donc possiblement des centaines de mètres carrés de fonds marins, certains portant des écosystèmes d’intérêt patrimonial, qui ont été raclés et donc impactés. Au stade projet, on nous a assuré que cet équipement n’avait que des qualités. Alors, évidemment, cette triste hypothèse de voir ses amarres lâcher au premier petit coup de vent n’a pas été prise en compte en amont", déplore Martine Cornaille qui demande donc le démantèlement "au plus tôt de cet équipement inadapté".

    Un discours et des "hypothèses" balayées d’un revers de manche par la mairie : "Cette barrière a été conçue spécialement pour résister aux conditions météo de la Nouvelle-Calédonie et donc pour être assez souple. Que les bouées fassent des zigzags, c’est normal et c’est même prévu, mais le fond de la barrière, lui, ne bouge pas et reste ancré au sol", assure Jean-Gaël Granero, qui a demandé une visite de contrôle de la Scadem après ces intempéries et insiste : "Aucun problème de sûreté n’a été relevé sur la barrière."

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