- Anthony Tejero | Crée le 26.03.2024 à 10h55 | Mis à jour le 26.03.2024 à 10h55ImprimerCe texte prévoit notamment que le gouvernement calédonien financera la transition énergétique du territoire à hauteur de huit milliards de francs Pacifique. En échange, l’État s’engage à des subventions au prix de l’énergie à hauteur de 200 millions d’eur Photo Archives LNCLa séance publique du Congrès durant laquelle les élus doivent habiliter le président du gouvernement Louis Mapou à signer, ou non, le pacte du nickel avec l’État, initialement prévue ce jeudi 28 mars, est finalement reportée. La décision sera sans doute prise le 3 avril prochain.
Les membres de la commission plénière du Congrès, qui se penchaient ce lundi après-midi, sur la nouvelle version du pacte du nickel, n’ont pas eu le temps d’achever leurs travaux, à l’issue "d’une très longue" séance, qui se déroulait à huis clos.
Pour rappel, il s’agit de la dernière étape avant l’examen et le vote du Congrès en séance publique pour habiliter ou non le président du gouvernement Louis Mapou à signer cet accord avec l’État, à Paris. Un vote initialement prévu donc ce jeudi 28 mars, qui devra une nouvelle fois être reporté, probablement au 3 avril, comme l’a proposé le président du Congrès Roch Wamytan. Une date qui doit encore être acceptée par les membres du bureau et les différents groupes politiques de l’assemblée.
Une majorité en faveur du pacte est-elle possible ?
Si les élus Loyalistes et Rassemblement se disent depuis le début en faveur d’une signature rapide du pacte, le doute plane désormais sur leur participation au vote après leur départ du Congrès, le jeudi 21 mars, et leur intention de boycotter "jusqu’à nouvel ordre" les institutions à majorité indépendantiste. Les membres de Calédonie ensemble ont, eux, clairement annoncé par la voix de Philippe Gomès qu’ils voteraient contre.
Du côté des indépendantistes enfin, le flou demeure également sur l’intention des groupes. "On était déjà très réticents à la signature de ce pacte. La tendance était de ne pas donner l’habilitation", a avoué Sylvain Pabouty, élu UC-FLNKS et Nationalistes, lors de la séance de présentation du document, le 21 mars dernier. "Sans habilitation, pas de signature", avait alors déclaré, péremptoire, Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement en charge des affaires minières.
Si les indépendantistes s’opposent, Louis Mapou "en tirera les conséquences"
Lors de la conférence de presse organisée par les membres de la majorité du gouvernement, ce lundi 25 mars, Louis Mapou a d’ailleurs confirmé que "le vote de ce pacte n’est pas gagné chez les indépendantistes". Et si ces élus, majoritaires (avec l’Éveil océanien) au Congrès, n’habilitaient pas le président du gouvernement à le signer, ce dernier a déclaré qu’il "faudra aussi que nous en tirions les conséquences car ce serait une forme de désaveu à notre égard au sein du gouvernement".
Toujours est-il, ce pacte ne pourra pas être signé "avant fin mars", comme l’avait demandé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire aux collectivités calédoniennes, le 21 mars, précisant au passage que ce document devrait être validé "tel qu’il a été rédigé" initialement et non pas tel qu’amendé par les membres de la majorité du gouvernement.
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