Une majorité Rassemblement-Loyalistes et Union nationale pour l’indépendance (UNI) va-t-elle se constituer au sein du nouvel exécutif calédonien ? C’est en tout cas ce que propose Générations NC. Le parti tenait une conférence de presse, dimanche 12 janvier, consacrée aux perspectives politiques et économiques pour l’année 2025. Pour mener les réformes jugées nécessaires et poursuivre le travail entamé du gouvernement Mapou, Générations NC juge en effet "naturel que la majorité se fasse avec l’UNI compte tenu de sa non-participation aux émeutes du 13 mai et de la collaboration fructueuse que nous avons eu sur la rédaction du PS2R".

À l’inverse, "nous ne soutiendrons aucune alliance avec l’Union Calédonienne, dont certains membres ont contribué à la création de la CCAT et qui ont été candidats sur la liste pour le gouvernement", préviennent les élus de Générations. Alors que des discussions sont toujours en cours pour nommer quelqu’un à la vice-présidence, ces derniers considèrent en outre que ce poste ne peut pas revenir à un membre de l’UC.

L'UNI rejette la main tendue

Les élus de Générations NC ont également évoqué la reprise des discussions sur l’avenir institutionnel du territoire. Pour eux, "les négociations doivent reprendre rapidement", dans l’espoir de trouver un accord d’ici le 31 mars 2025. "Le temps nous est compté", souligne le parti, réaffirmant sa volonté de parvenir à un maintien dans la République.

Quant au modèle économique et social calédonien, Générations NC propose "un renversement de la table" pour mettre un terme à ce que ses élus qualifient de "territoire providence, sur-administré et sous perfusion de l’État et des entreprises". Plusieurs solutions sont avancées par le parti : une intégration régionale avec les pays riches, notamment l’Australie, une adaptation de la filière nickel en offrant la possibilité aux industriels d’exporter du minerai brut et enfin le recentrage des politiques publiques autour des entreprises calédoniennes, pour les placer "au cœur de tout".

Contactés, les différents membres de l’UNI n’ont pas répondu à nos sollicitations concernant la proposition de composer une majorité avec les membres de la liste Rassemblement-Loyalistes au gouvernement. Sur NC La 1ère, Judickaël Selefen, porte-parole du Palika, composante de l’UNI, a toutefois qualifié cette proposition "d’aveu de faiblesse" de la part de ceux qui ont participé à la chute du gouvernement Mapou. Il a ensuite rejeté la main tendue, jugeant que la responsabilité incombait désormais aux "partis non-indépendantistes de s’entendre pour mettre en place un nouveau gouvernement […] Il nous semble un peu compliqué de faire quelques alliances que ce soit avec un groupe politique qui a contribué à faire chuter le gouvernement."