L’Union calédonienne va se réunir, ce samedi 17 août, à la tribu de Boyen, dans la commune de Voh, pour tenir son comité directeur. Environ 70 délégués du parti participeront aux discussions, ainsi que différentes structures affiliées.

Pour le mouvement, il s’agira notamment de réfléchir à "la stratégie à adopter pour sortir unis" du congrès du FLNKS, expose Dominique Fochi, secrétaire général de l’UC. Ce premier Congrès du Front depuis le début des exactions, prévu samedi 31 août et dimanche 1^er septembre, revêt un enjeu capital pour la suite de la mobilisation indépendantiste et l’alignement de ses différentes mouvances.

Ce samedi, le comité directeur de l’UC devra ainsi statuer sur les modalités de présence des représentants de la CCAT au congrès. Mi-juin, la venue en grand nombre de militants de la CCAT souhaitant participer au congrès organisé à la tribu de Netchaot (Koné) avait poussé les différentes composantes du FLNKS à reporter l’évènement. La Cellule de coordination des actions de terrain, pas encore intégrée au Front, cherche depuis le début de la contestation à s’y faire une place, mais se heurte aux réticences de certains partis membres.

Le projet de loi constitutionnel "n’est plus valide"

Autre sujet abordé ce samedi par l’UC : l’éternel projet de loi constitutionnel visant à dégeler le corps électoral aux prochaines provinciales. Il y a deux semaines, au terme d’une commission exécutive élargie, le parti avait considéré ce texte comme "enterré" à la suite de l’échange entre les quatre parlementaires calédoniens et le président de la République, Emmanuel Macron. Une interprétation loin d’être partagée par l’ensemble de la classe politique calédonienne, à commencer par les parlementaires non-indépendantistes présents à cette séquence. "La dernière version, telle que votée à l’Assemblée nationale et au Sénat, n’est plus valide, insiste Dominique Fochi. La date d’application est passée" et, dans le cadre d’un éventuel Congrès de Versailles, la composition de l’Assemblée nationale "ne serait plus la même" que celle ayant adopté le texte en mai.

Ce comité directeur sera également l’occasion d’aborder le sujet des "relations extérieures" entretenues par le parti dans le cadre de son combat pour l’indépendance, dévoile Dominique Fochi, et de dresser le "bilan des rencontres post-législatives" réalisées par Emmanuel Tjibaou ces dernières semaines dans les communes de sa circonscription.

Enfin, le parti devrait évoquer le drame survenu jeudi 15 août, à Thio. Un homme a été mortellement touché à la tête par un "tir de riposte" d’un gendarme, selon le procureur de la République. Il s’agit de la onzième victime depuis le début des exactions, le 13 mai.