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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 15.11.2024 à 12h37 | Mis à jour le 15.11.2024 à 12h38
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    Charles Washetine (au centre), porte-parole du Palika, a annoncé que le parti se retirait du fonctionnement du FLNKS, ce vendredi 15 novembre en conférence de presse. Photo Baptiste Gouret
    Le parti annonce à son tour se mettre "en retrait du fonctionnement actuel du FLNKS", jugeant que le Front n’est plus l’outil adapté pour mener à bien les deux grands chantiers identifiés : un plan de sortie de crise et la recherche d’un accord global vers une indépendance avec partenariat.

    Le FLNKS est officiellement orphelin de deux des quatre partis qui le composaient historiquement. Sans surprise, le Parti de libération kanak (Palika) a en effet annoncé, ce vendredi 15 novembre en conférence de presse, se retirer du "fonctionnement actuel" du Front. La veille, l’Union progressiste en Mélanésie (UPM) avait déjà acté son retrait. La décision a été prise par le Palika lors de son 49e congrès, organisé le week-end dernier à Kaala-Gomen. Elle intervient deux mois après une première suspension de sa participation au Front, à la suite du 42e congrès du FLNKS qui avait abouti à l’intégration de la CCAT et à la nomination de son leader, Christian Téin, à la présidence.

    Le PS2R, une étape vers l’indépendance

    À l’avenir, aucun membre du Palika ne sera donc représenté au sein du bureau politique du FLNKS. "On reçoit des invitations chaque semaine, les camarades déclinent", souligne Adolphe Digoué. Le parti ne s’empêche pas pour autant de "discuter avec les groupes" qui composent le Front "sur différents sujets".

    Ce retrait n’est pas simplement le résultat d’une divergence de position autour de l’intégration de la CCAT où des évènements du 13 mai. Le Palika juge désormais que le format proposé par le FLNKS, "instrumentalisé par certaines composantes", ne permet plus de porter convenablement son projet politique phare : l’accession à l’indépendance avec partenariat. C’est donc sous la bannière de l’Union pour l’indépendance (UNI) que le parti va tenter de convaincre "les partenaires locaux et la puissance de tutelle" du bien-fondé de cette proposition.

    Pour y parvenir, "deux chantiers ont été ouverts", présente Charles Washetine, porte-parole du Palika, et devront être menés à bien d’ici les élections provinciales de novembre 2025. Le premier consiste à mobiliser la base du parti pour défendre, à travers le pays, le plan de sauvegarde, de reconstruction et de refondation (S2R) porté par le 17e gouvernement. Un programme de réformes qui pourrait aboutir à "un partage des compétences régaliennes" et à la définition d’un "nouveau contrat social proposé aux Calédoniens", selon Judickaël Selefen, également porte-parole. En posant les bases d’un nouveau modèle de société, le plan S2R est perçu, dans les rangs du Palika, comme le moyen parfait de préparer l’accession à la pleine souveraineté en partenariat.

    Des élections provinciales déterminantes

    Le second chantier lancé concerne "les discussions sur l’avenir institutionnel", poursuit Charles Washetine. "Il faut un accord global pour configurer les relations que nous aurons demain avec l’État." Cet accord devra intégrer la question brûlante "du corps électoral", mais aussi définir une "période de transition" avant l’organisation d’un nouveau "référendum d’autodétermination" sur le projet d’indépendance avec partenariat.

    Ces deux chantiers seront les piliers de la campagne pour les élections provinciales du Palika, un scrutin "majeur", affirme Charles Washetine. "Il faut gagner pour qu’au terme de ces élections, nous disposions d’un rapport de force suffisant pour mettre en œuvre notre solution politique."

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