L’État maintient son aide au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et annonce par communiqué soutenir le Caillou à hauteur de 15 milliards de francs supplémentaires. Cette enveloppe, versée en septembre, permettra de financer "les services publics (santé, électricité), et le versement des prestations sociales (chômage, activité partielle)", précise Bercy. Des aides bienvenues, mais soumises à conditions, notamment avec "l’adoption de réformes permettant d’améliorer le modèle économique et social calédonien."

5 milliards pour financer les hôpitaux

Il y a donc un si. Mais le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie s’applique à modifier en profondeur le modèle actuel, notamment avec le plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction (S2R) dévoilé le 27 août. Si, donc, "les conditions fixées par l’État sont respectées, l’État versera en septembre 458,4 millions d’euros, soit près de 58 milliards de francs sous forme d’avances remboursables", précise le communiqué. L’aide est fléchée : 5 milliards pour le Ruamm pour financer les hôpitaux du Caillou. 600 millions de francs pour Enercal. 200 millions de francs pour financer le chômage.

Le chômage partiel ou total lié aux émeutes est quant à lui financé par une enveloppe spécifique, avec une aide supplémentaire de 7,3 milliards de francs, pour les mois de septembre et octobre. Une partie (2,77 milliards) est financée par l’État sous forme de subvention, le reste sera à rembourser.

Le fonds de solidarité prolongé au mois d’août

Le Fonds de solidarité à destination des très petites, petites et moyennes entreprises qui ont subi une baisse de 50 % de leur chiffre d’affaires est prolongé pour le mois d’août. "Au 30 août, 3 milliards de francs ont été versés", précise l’État.

Un soutien "massif en faveur du territoire, selon Bercy, afin de lui permettre de sortir par le haut de la crise." En tout, depuis le début des émeutes, l’Élysée a avancé ou subventionné près de 50 milliards de francs au gouvernement calédonien.