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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 21.08.2024 à 10h41 | Mis à jour le 21.08.2024 à 10h41
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    Philippe Michel et Philippe Gomès, de Calédonien ensemble, lors de la présentation de leur plan quinquennal, au Congrès le mardi 20 août. Photo Baptiste Gouret
    Le parti a présenté le programme qu’il défend depuis plusieurs semaines, à savoir un vaste plan d’investissements de 500 milliards de francs financé par l’État pour éviter la "mort économique et sociale du pays". Renvoyé en commission pour en faire une version plus consensuelle, le texte a toutefois été salué par la grande majorité des élus.

    L’ensemble des groupes politiques du Congrès vont-ils parvenir à porter une proposition commune auprès de l’État ? C’est du moins l’espoir offert par la séquence qui s’est tenue mardi dans l’hémicycle du boulevard Vauban, avec l’examen de la proposition de résolution de Calédonie ensemble demandant l’adoption "d’un plan quinquennal de reconstruction et d’accompagnement de la Nouvelle-Calédonie par l’État pour éviter la mort économique et sociale du pays". Ce programme d’investissements de 500 milliards financé par l’État doit permettre d’assurer, sur cinq ans, un soutien aux collectivités, au régime de protection sociale, aux entreprises et aux travailleurs. Une solution pour sortir le pays de la crise et éviter "des émeutes de la faim" et une "insurrection sociale", situation vers laquelle "on s’achemine inexorablement", a introduit Philippe Gomès.

    Besoin de stabilité

    "Nous partageons beaucoup d’éléments de cette présentation, a admis Virginie Ruffenach, présidente du groupe Rassemblement. Nous considérons, nous aussi, que l’État a la responsabilité morale et matérielle d’aider la Nouvelle-Calédonie." L’élue a toutefois fait part de ses réserves sur les conditions du déploiement d’un tel plan. "On ne peut pas juste remettre du financement, que nous appelons de nos vœux, sans avoir en même temps une vraie solution politique pour mettre la Nouvelle-Calédonie dans une situation de stabilité. Il faut être sûr que ce qu’ont subi les Calédoniens ne se reproduise plus." Même remarque de Philippe Blaise : "On a vécu une destruction organisée et voulue. On a vu des gens se gargariser d’avoir mis à genoux l’économie coloniale. Donc il faut d’abord qu’on règle nos problèmes entre nous et que l’ensemble de la classe calédonienne s’engage à la paix, la stabilité et l’arrêt des destructions."

    Pour Nicolas Metzdorf, cet éventuel programme de relance ne doit pas empêcher la Nouvelle-Calédonie d’engager les réformes nécessaires à la survie du système calédonien. "J’ai entendu toutes les remarques, a réagi Philippe Michel, président du groupe Calédonie ensemble au Congrès. Mais l’accord politique est incertain et la réforme du système prendra du temps, que ça vous plaise ou non. À l’inverse, l’effondrement lui est imminent, il est programmé pour la fin de l’année. Ce n’est pas moi qui le dis mais tous les acteurs économiques que nous avons rencontrés. Il ne faut pas opposer l’urgence de la situation à la refondation d’un modèle qui ne se fera pas sur le même temps."

    L’Éveil océanien et l’UC en soutien

    Des propos soutenus par Milakulo Tukumuli, de l’Éveil océanien, persuadé que "si on continue à ne rien faire, c’est l’effondrement de notre pays". "Je ne sais pas quelle sera l’issue de cette résolution, mais on la votera car c’est notre responsabilité", a expliqué l’élu. "On est venus ici pour voter ce texte", a également signalé Pierre-Chanel Tutugoro, du groupe UC-FLNKS et Nationalistes, qui voit dans ce programme une solution de relance économique. Seule l’Union pour l’indépendance (UNI) a exprimé un véritable désaccord, jugeant qu’il est de la responsabilité du gouvernement indépendantiste de formuler ce genre de propositions à l’État.

    Les débats ont finalement mené au dépôt d’une motion préjudicielle par le député Nicolas Metzdorf. "Si on doit porter quelque chose collectivement, il faut qu’il y ait l’ajout de chaque groupe politique du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. On pourrait réaliser un travail pour étoffer ces propositions et ensuite voter cette résolution à l’unanimité." Une suggestion acceptée par Calédonie ensemble, qui espère rassembler la plus grande majorité derrière son texte. "On est ouvert à l’amélioration et l’évolution de cette résolution. Je veux juste être sûr que ce n’est pas un renvoi aux calendes grecques", a toutefois souligné Philippe Gomès. La motion préjudicielle a été votée à l’unanimité. Les élus devraient se retrouver en commission d’ici la fin de la semaine.

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