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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 04.04.2025 à 16h49 | Mis à jour le 04.04.2025 à 16h49
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    Ce vendredi 4 avril, entre 9 heures et 11 heures, un contrôle routier de gendarmerie d’ampleur a été mené à Dumbéa. Photo Anthony Tejero
    Les opérations de contrôle se multiplient partout dans le pays. Depuis le 1er janvier, près de 81 000 véhicules ont déjà été concernés par ces actions rien qu’en zone gendarmerie. Une stratégie qui vise à freiner l’insécurité routière, tout comme le déploiement de nouveaux radars cette année.

    120 km/h sur une portion limitée à 70 km/h. Cet automobiliste visiblement pressé n’ira finalement pas bien loin, arrêté dans sa course, ce vendredi 4 avril, par la gendarmerie qui menait une vaste opération de contrôle routier sur la Savexpress, entre les échangeurs de Koutio et des Érudits, à Dumbéa. Au total, une trentaine de militaires étaient déployés à l’affût, principalement, des excès de vitesse et de l’usage du téléphone au volant, responsables de la plupart des accidents (comme la consommation d’alcool et de stupéfiants). L’une des quelque 300 interventions d’ampleur déjà menées en zone gendarmerie depuis le 1er janvier, soit près de 81 000 véhicules contrôlés en trois mois. Et ce, sans compter les opérations de la police, également déployée ce vendredi matin dans le secteur de Ducos.

    "Deux morts de plus par rapport à l’an dernier"

    "C’est colossal. Toutes les semaines, nous menons des contrôles tant dans le Grand Nouméa que dans le reste du territoire", assure Anaïs Aït-Mansour, la directrice de cabinet du haut-commissaire, qui rappelle que les routes du pays ont encore été endeuillées ce jeudi soir. À travers ces opérations, on poursuit notre volonté très forte de rappeler les règles de sécurité. On est à 8 morts sur les routes avec encore une personne décédée hier, une piétonne sur la voie express. Au 4 avril 2024, on enregistrait 6 décès. On est déjà à 2 morts de plus en 2025 par rapport à l’année dernière, où il n’y avait pas encore le phénomène émeutes".

    Vers des radars fixes ?

    Car l’un des très rares effets bénéfiques de ces insurrections, synonymes de restrictions de circulation, concerne la mortalité routière, qui a nettement reculé en 2024, avec 33 décès (contre 51 en 2023). Un nombre qui se rapproche de celui atteint en 2020 en pleine pandémie de Covid, qui s’était également soldée par des confinements et un couvre-feu. Autrement dit, cette baisse est plutôt artificielle, notamment au vu des accidents mortels qui ont repris notablement depuis les fêtes de fin d’année.

    C’est pourquoi l’État compte bien mettre l’accent sur ce sujet dans son plan 2025 de plan de lutte contre la délinquance, avec parmi les priorités affichées, le déploiement de radars mobiles compacts "nouvelle génération" qui mesurent la vitesse, de jour comme de nuit, et peuvent identifier un véhicule en infraction parmi le flot de circulation. Un dispositif qui n’a pas pu être lancé l’an passé en raison des émeutes.

    Par ailleurs, le haut-commissariat envisage également de faire l’acquisition de "radars de chantier". "Nous sommes en train de reprendre les travaux sur ces commandes pour les refaire venir de Métropole. Ce seront des radars installés à des points fixes", indique Anaïs Aït-Mansour, jugeant bon de préciser que ces emplacements et équipements devront d’abord être sécurisés pour éviter leur dégradation ou destruction, comme c'est souvent le cas dans l'Hexagone. 

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