- LNC | Crée le 24.08.2024 à 19h24 | Mis à jour le 24.08.2024 à 19h28ImprimerLe maire de Poindimié et président de la province Nord, Paul Néaoutyine. Photo Archives LNC / GRDans un communiqué diffusé ce samedi matin, le maire de Poindimié attaque la CCAT qu'il estime responsable du chaos dans lequel se trouve la Calédonie aujourd'hui. Et demande à l'Etat de faire le nécessaire pour que les points de blocage prévus lors de la mobilisation de lundi à Poindimié ne perturbent pas la libre circulation de la population.
La parole du président de la province Nord et maire de Poindimié est assez rare. Mais en l'espace de deux jours, Paul Néaoutyine, en sa qualité de premier édile de la commune de l'Est, a envoyé deux communiqués.
Le premier à l'attention des chefs d'établissement scolaire et des parents d'élèves de sa commune pour les informer que malgré de la journée morte prévue par les relais CCAT Pwéedi-Wiimia (Pondimié) et Túo-Ceruhi (Touho) le lundi 26 août, "les écoles maternelles et primaires publiques de Poindimié seront (tout de même) ouvertes aux heures habituelles", mais qu'en revanche "les services de restauration ainsi que le transport scolaire communal ne seront pas assurés".
Paul Néaoutyine ajoute dans son communiqué posté sur la page Facebook de la mairie que "l'accueil des élèves de l'école publique de Bayes peut être fortement perturbé en raison de la situation géographique de l'établissement".
"Stratégie du chaos"
Le second communiqué publié par le maire de Poindimié est nettement mois clément. Tout d'abord, il rappelle que les relais CCAT Pweedi-Wiimia et Túo-Cemuhi ont déposé vendredi en mairie un document informant la population d'une journée morte lundi 26 août 2024 en " hommage au jeune originaire de Canala tombé à Thio le jeudi 15 août ".
Puis le leader du Palika s'attaque à la CCAT. Pour lui, ce décès incombe directement aux "relais CCAT concernés ainsi qu'à leurs donneurs d'ordre qui se couvrent du drapeau Kanaky et usurpent le sigle FLNKS dans une stratégie du chaos décidée par une seule composante du FLNKS".
"Les structures CCAT n'en font pas partie"
"Sur mes 35 années de mandatures, ajoute Paul Néaoutyine, la mairie a été en concertation régulière avec les autorités coutumières et les différentes organisations structures représentatives de la population communale, et les structures CCAT n'en font pas partie".
Facebook Maire de PoindimiéEnfin, le maire de Poindimié dénonce "cette opération décidée unilatéralement et contraire aux aspirations de notre population", et appelle les services compétents de l'Etat à venir "dégager les points de blocages annoncés et permettre la libre circulation notamment pour le transport scolaire".
A une semaine du congrès du FLNKS, et alors que l'UC souhaite que la CCAT soit reconnue par le Front comme "un outil de mobilisation de terrain", le Palika hausse le ton.
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