L’annonce de cette date circulait depuis plusieurs jours, elle est officiellement annoncée ce vendredi soir par voie de communiqué : les groupes Loyalistes-Le Rassemblement, qui multiplient actuellement les réunions publiques après une première mobilisation devant le Congrès le 28 mars dernier, invitent de nouveau les Calédoniens à manifester à Nouméa (à partir de 8 heures, à Port-Moselle), le samedi 13 avril, jour où les indépendantistes de la CCAT donnent également rendez-vous à leurs sympathisants, place de la Paix.

L’objectif de cette mobilisation des non-indépendantistes est de montrer jusqu’à Paris, le soutien au projet de révision constitutionnelle (adopté au Sénat, mais qui doit encore être voté à l’Assemblée nationale puis au Congrès de Versailles), qui comprend le dégel du corps électoral en vue des prochaines élections provinciales prévues d’ici le 15 décembre prochain.

" Ce vote (du Sénat) n’est que la première étape d’un processus de démocratisation de la Nouvelle-Calédonie. Il doit notamment permettre à des milliers de Calédoniens de recouvrir un droit politique fondamental dont certains sont privés depuis plus de vingt-cinq ans : celui de voter", insitstent ces groupes politiques.

"Les Calédoniens ont le droit de connaître un fonctionnement politique démocratique"

Les élus, qui fustigent certains "propos menaçants" de la CCAT, listent ainsi leurs arguments en faveur de cette mobilisation : "Parce que la Nouvelle-Calédonie ne doit pas être autre chose qu’un territoire où s’enracine un vivre-ensemble paisible. Parce que le dégel du corps électoral est une condition nécessaire de ce vivre-ensemble paisible. Parce qu’aux menaces de violences, nous opposerons toujours un projet de paix et de concorde où chaque Calédonien est respecté dans sa culture et où personne n’est exclu. Parce qu’il est essentiel que les indépendantistes entendent raison sur la signature du pacte nickel qui est la seule solution viable pour sauver les 13 288 familles calédoniennes qui vivent de l’industrie minière. Parce que les Calédoniens ont le droit de connaître un fonctionnement politique démocratique."

Pour ces groupes politiques, la manifestation "sera l’occasion de faire entendre aux décideurs parisiens que la majorité des Calédoniens ne se reconnaît pas dans le discours antidémocratique et violent de la frange radicale du mouvement indépendantiste, qu’elle est favorable au dégel du corps électoral et, surtout, qu’elle est en faveur du maintien d’un vrai vivre-ensemble paisible en Nouvelle-Calédonie."