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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 16.01.2025 à 17h43 | Mis à jour le 16.01.2025 à 17h43
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    Les députés Davy Rimane (au centre) et Philippe Gosselin (à droite), lors de leur passage en Nouvelle-Calédonie, en mars 2024. Photo Archives LNC/Baptiste Gouret
    Les députés Davy Rimane et Philippe Gosselin, qui étaient venus en Nouvelle-Calédonie en mars 2024 dans le cadre de leur mission parlementaire, ont présenté un rapport, mercredi 15 janvier, jugeant urgent que l’État réponde aux différentes demandes d’évolution institutionnelle des territoires ultramarins.

    "Il y a urgence" : les députés Davy Rimane (GDR) et Philippe Gosselin (LR) appellent le gouvernement à se saisir des demandes d’évolution institutionnelle des territoires ultramarins, sous peine d’arriver à une relation "irrémédiablement rompue", dans un rapport parlementaire présenté mercredi 15 janvier. Les deux députés, membres de la délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale, avaient été chargés en 2023 de préparer ce rapport qui aurait dû être présenté en juin, puis en décembre 2024, mais mis sur pause par la situation politique.

    Entre-temps, deux députés ayant participé aux travaux ont perdu leur mandat (Tematai Le Gayic et Guillaume Vuilletet). Fruit de nombreux déplacements dans les collectivités ultramarines, dont un passage par la Nouvelle-Calédonie en mars 2024, le rapport ne fait pas de recommandations fortes mais présente un état des lieux "assez exhaustif" des situations et des demandes portées par chaque territoire.

    La France n’a "pas de stratégie" pour les outre-mer

    "Au-delà des modifications statutaires réclamées (ou pas), une unanimité s’est faite sur l’ensemble des territoires pour réclamer une meilleure adaptation des normes aux réalités ultramarines", note le rapport, qui appelle à "simplifier la vie des Ultramarins et 'fluidifier' les échanges" entre les outre-mer et leurs environnements régionaux. Mais c’est bien la demande d’évolution institutionnelle des territoires ultramarins – un "quasi-consensus", écrivent les députés – et la non-réponse de l’État qui provoque l’inquiétude des deux élus, regrettant que "la France n’a pas de vision, pas de stratégie pour ces collectivités ultramarines".

    Sans cacher des divergences de vues, l’élu LR de la Manche et le député autonomiste de Guyane ont partagé le même constat lors de la conférence de presse de présentation du rapport.

    "Sortir d’une forme de condescendance"

    "Soit l’État a la capacité à se réformer, à voir autrement […] et à évoluer dans sa relation avec les territoires éloignés, soit on va arriver à des situations de rupture et c’est malheureusement ce qu’il s’est passé en Nouvelle-Calédonie", a affirmé Davy Rimane, exhortant à sortir "d’une forme de condescendance".

    L’immobilisme fait monter les frustrations et "quand le feu couve, ce n’est jamais bon", a abondé Philippe Gosselin, citant les émeutes "jamais vues" de septembre 2024 en Martinique, ou la situation sociale "très fragile" en Guyane. "Il y a urgence et le temps joue contre nous", a-t-il poursuivi, estimant que "si dans les territoires, il y a une volonté politique affirmée (d’évolution institutionnelle NDLR), alors le devoir, l’obligation de l’État et de l’exécutif est de s’emparer du sujet".

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