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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 18.11.2024 à 15h31 | Mis à jour le 18.11.2024 à 16h15
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    Le communiqué est signé par Dominique Fochi (au centre), secrétaire général de l’Union calédonienne, parti qui anime le bureau politique du FLNKS actuellement. Photo Archives LNC / Baptiste Gouret
    En ce lundi 18 novembre, qui marque les un an de la création de la CCAT (et les 40 ans de l’action d’Eloi Machoro qui a brisé une urne à Canala), le bureau politique du FLNKS profite de cette journée pour demander à l’État d’abandonner "définitivement" le projet de dégel du corps électoral et de libérer "tous les prisonniers politiques" dont ceux "déportés en France".

    Ce lundi 18 novembre marque pour le FLNKS un double anniversaire à célébrer : les 40 ans du jour où Eloi Machoro a fracassé une urne à coups de hache à Canala, ainsi que les un an de création de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) qui s’est fortement mobilisée contre la réforme du corps électoral et dont certains membres sont soupçonnés d’avoir commandité les exactions qui ont éclaté le 13 mai dernier.

    L’occasion pour le Front d’indiquer, dans un communiqué, que "malgré un usage excessif et létal de la force, et une militarisation sans précédent du territoire", "le niveau de rejet" autour du dégel du corps électoral "reste massif".

    C’est pourquoi le bureau politique du FLNKS "appelle la France, puissance administrante, au respect de ses obligations internationales, pour assurer l’intégrité du processus de décolonisation, conformément à l’accord de Nouméa et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes."

    Trois "mesures" demandées à l’État

    Dans ce contexte, le front demande à l’État de mettre en place trois "mesures". Tout d’abord, "l’abandon définitif" du projet de dégel du corps électoral car "il ne suffit pas d’habiter dans un territoire non autonome pour appartenir au peuple de ce territoire et disposer des droits politiques qui en découlent". Ensuite, que l’État "renonce" à présenter le troisième référendum comme valable. Enfin, que les autorités "libèrent tous les prisonniers politiques" et rapatrient ceux "illégalement déportés en France", dont Christian Téin (désigné président du Front en août dernier), tous considérés comme des "défenseurs des droits autochtones ayant agi pour le respect du droit international face à la France qui le viole". En clair, "tous les militants doivent être libérés, sans délais, pour pouvoir pleinement prendre part aux discussions sur l’avenir institutionnel du territoire, conformément au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes".

    En conclusion, le FLNKS se dit "convaincu que seule l’approche fondée sur le droit international, qu’il a toujours défendu depuis sa création, est de nature à garantir le caractère unitaire de la mobilisation en cours dans la durée, vers la décolonisation complète du territoire" et "met en, garde contre toute tentation de vouloir imposer en force le fait accompli" car "la France doit comprendre qu’elle ne pourra jamais asseoir sa présence dans le Pacifique".

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