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    Nouvelle Calédonie
  • LNC | Crée le 23.08.2024 à 10h54 | Mis à jour le 23.08.2024 à 13h53
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    Louis Le Franc a tenu à réagir au communiqué des quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU. Photo Archives / Baptiste Gouret
    Dans un communiqué envoyé ce vendredi matin, le haut-commissaire signale que la déclaration des quatre experts de l’ONU "qui ont agi en leur nom propre" suscite de "sérieuses interrogations quant à son fondement". Louis Le Franc rappelle également que le déploiement "de plus en plus important" des forces de l’ordre a pour objet de "garantir la sécurité des Calédoniens sur l’ensemble du territoire".

    La déclaration des quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU n’a pas fini de faire réagir. Après la "faute politique grave" reprochée par les Loyalistes ou encore la confirmation de "ce que nous dénonçons depuis des mois" soulignée par le groupe UC-FLNKS et Nationalistes, c’est au tour du haut-commissariat de revenir sur ces propos. Dans un communiqué envoyé ce vendredi matin, Louis Le Franc juge que le texte des membres de l’ONU "contient des allégations graves qui sont factuellement inexactes et suscitent de nombreuses et sérieuses interrogations quant à leur fondement", notamment "les allégations relatives aux arrestations arbitraires ou aux disparitions forcées" qui font état "de chiffres et d’informations erronés".

    Le haut-commissaire estime également que "le communiqué entretient une confusion complète entre des manifestants pacifiques et des émeutiers armés".

    Les exactions qui ont débuté le 13 mai "ont nécessité, par leur ampleur", un déploiement des forces de l’ordre "de plus en plus important afin de garantir la sécurité des Calédoniens sur l’ensemble du territoire", poursuit Louis le France qui tient à rappeler que les émeutiers ont blessé 616 gendarmes et policiers et en ont tué deux (l’un d’eux, âgé de 22 ans, a été atteint d’une balle à la tête).

    "Pas de milices armées"

    Le représentant de l’État en Nouvelle-Calédonie précise que les forces armées présentes sur le Caillou "ont essentiellement assuré un soutien logistique et d’aide à la population (transport de fret et de passagers, réalisation d’évacuations sanitaires et surveillance des emprises portuaires et aéroportuaires) et qu’elles n’ont jamais effectué aucune mission d’ordre public".

    Enfin, "il n’y a jamais eu de milices armées en Nouvelle-Calédonie", insiste le haut-commissaire, mais "des voisins vigilants sont organisés pour défendre leur quartier".

    La France rappelle que la priorité porte sur la "cessation complète des violences, le dialogue entre les différentes parties sur l’avenir en commun en Nouvelle-Calédonie dans le cadre de l’Accord de Nouméa, et la reconstruction des infrastructures publiques et privées de Nouvelle-Calédonie", conclut le communiqué.

    L’ambassadrice réagit aussi

    Véronique Roger-Lacan, l’ambassadrice de France pour le Pacifique, indique de son côté que "la France a été saisie par les procédures spéciales du conseil des droits de l’Homme sur la situation en Nouvelle-Calédonie, par voie écrite, et répondra dans les délais fixés, conformément aux procédures qui régissent ces saisines, en particulier le principe du contradictoire". Elle rappelle également que les positions exprimées par les titulaires des procédures spéciales "ne représentent pas celles du conseil des droits de l’Homme des Nations Unies ni celles du Secrétariat des Nations Unies" et que "la France coopère pleinement avec les Nations Unies sur la Nouvelle-Calédonie dans le cadre du Comité de décolonisation et de l’assemblée générale".

    Enfin, concernant le troisième référendum sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie, l’ambassadrice de France pour le Pacifique précise que les experts des Nations Unies présents sur le terrain en décembre 2021 "ont constaté la régularité du scrutin".

    Le bureau politique du FNLKS réagit aussi

    Dans un communiqué envoyé ce vendredi, Laurie Humuni (RDO), en charge de l’animation du bureau politique du FLNKS, souhaite "remercier les quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU, Jose Francisco Cali Tzay, Gina Romero, Ashwini K.P. et Irène Khan, qui, dans un communiqué en date du 20 août, ont dénoncé et alerté le monde sur les pratiques coloniales de l’Etat français à l’encontre de notre population". Et les sollicite également pour que "toute la lumière soit faite sur les évènements de ces derniers mois depuis le 13 mai".

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