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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 03.10.2024 à 17h00 | Mis à jour le 03.10.2024 à 17h00
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    L’UFC-Que Choisir dénonce la décision de doubler le prix du billet de bus prise par le SMTU afin de "sauver" le réseau de transports en commun. Photo Archives LNC/Niko Vincent
    L’association de défense des consommateurs juge que le passage du ticket de bus à un tarif unique de 500 francs est contraire à l’essence même du service public et à ce qui se fait ailleurs dans le monde. Elle demande au SMTU de revoir sa copie "et de se souvenir du but recherché par la mise en place de transports en commun".

    Les critiques se multiplient, ces derniers jours, à l’encontre du Syndicat mixte des transports urbains (SMTU) après sa décision d’augmenter le prix du ticket de bus à 500 francs par trajet, contre 250 francs avant la crise, pour un réseau pourtant nettement revu à la baisse. Un doublement du prix du billet présenté par le SMTU comme une nécessité au vu des finances "exsangues" des collectivités depuis le 13 mai, elles qui subventionnent largement les transports en commun du Grand Nouméa. "Nous pouvons comprendre les difficultés économiques liées aux événements mais il ne faut pas perdre de vue les raisons de l’existence des services publics et la cible prioritaire qu’ils desservent, regrette l’UFC-Que Choisir dans un communiqué diffusé mercredi 2 octobre. On ne peut pas se limiter à l’aspect comptable du service."

    Les transports en commun "les plus chers au monde"

    Pour l’association de défense des consommateurs, cette augmentation va à l’encontre "de ce qui se pratique dans le reste du monde", où "la part payée par l’usager est souvent inférieure à 30 % du coût complet" (contre 50 % ici). "Certaines communes de la taille de l’agglomération de Nouméa ont même instauré la gratuité totale des transports en commun, avec souvent en accompagnement des mesures dissuasives envers la voiture", fait également remarquer l’UFC-Que Choisir, soulignant que le Grand Nouméa vient probablement de devenir "l’agglomération où les transports en commun seront les plus chers au monde".

    Un coup porté à des populations déjà fragiles économiquement et qui n’ont bien souvent pas d’autres choix que d’emprunter le bus pour se déplacer, juge l’association. L’UFC-Que choisir s’inquiète également des conséquences pour les chauffeurs de bus d’une réduction du réseau à onze lignes. "Qui va payer les conséquences financières de ces décisions et avec quel argent (public). La mesure ne va-t-elle pas s’avérer finalement plus chère pour la collectivité ?" Et de poursuivre : "Il est des cas où l’on n’a pas d’autres choix que d’accepter de continuer à financer un service public dans les conditions qui existaient avant les événements car c’est le seul moyen que ce service reste à la portée des principales populations qu’il dessert."

    L’association demande ainsi au SMTU de "revoir sa copie dans les meilleurs délais et de se souvenir du but recherché par la mise en place de transports en commun, qui ne répond pas à un objectif comptable, mais à un intérêt général pour toute l’agglomération".

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