fbpx
    Pacifique
  • AFP | Crée le 27.03.2025 à 15h30 | Mis à jour le 27.03.2025 à 15h30
    Imprimer
    Vue aérienne de la mine de charbon Hail Creek, dans le Queensland, propriété du groupe Glencore. Photo Airborne Research Australia / AFP
    La mine australienne de charbon à ciel ouvert de Hail Creek, du groupe Glencore, pourrait avoir considérablement sous-estimé ses émissions de méthane dans l’atmosphère, selon une étude parue mercredi 26 mars dans la revue Environmental Science & Technology.

    L’observatoire international des émissions du méthane du programme des Nations unies pour l’environnement a collaboré avec des scientifiques australiens pour survoler la vaste mine de charbon à ciel ouvert de Hail Creek, située dans le Queensland (nord-est), en Australie, et exploitée par le géant anglo-suisse d’extraction de matières premières Glencore.

    Des émissions 3 à 8 fois plus élevées

    Les chercheurs ont pris des échantillons des panaches de méthane en aval de la mine, à environ 130 kilomètres à l’ouest de la ville portuaire de Mackay, en septembre 2023.

    Si les émissions mesurées restaient constantes tout au long de l’année, elles seraient "trois à huit fois plus élevées" que les estimations publiées par Glencore, ont déclaré les chercheurs. Leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue scientifique Environmental Science & Technology.

    Des "données limitées"

    En 2023, un précédent rapport publié dans cette même revue avait souligné que la mine représentait 20 % des émissions de méthane du secteur australien des mines de charbon, bien qu’elle ne produise que 1 % de la production nationale de charbon. Glencore a répondu que les résultats étaient basés sur un échantillon limité qui "manque de crédibilité". "Ces données limitées ont ensuite été utilisées pour extrapoler un inventaire annuel des émissions de la mine", a réagi le groupe dans un communiqué.

    La société a déclaré qu’elle avait adopté depuis 2023une méthode plus précise pour comptabiliser les émissions de méthane et qu’elle avait des "doutes significatifs" sur les résultats.

    Le méthane (CH4) est le deuxième gaz à effet de serre généré par les activités humaines après le CO2. Avec un impact plus important que le CO2 mais à durée de vie plus courte (une dizaine d’années), ce gaz à effet de serre est responsable d’environ 30 % du réchauffement planétaire mondial depuis la révolution industrielle.

  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS