- AFP | Crée le 21.03.2024 à 15h12 | Mis à jour le 21.03.2024 à 15h12ImprimerLe vice-Premier ministre australien et ministre de la Défense Richard Marles (à droite) et le secrétaire d’État britannique à la Défense Grant Shapps ont signé un nouvel accord de défense ce jeudi à Canberra. Photo David GRAY / AFPLe Royaume-Uni et l’Australie ont signé un nouvel accord de défense jeudi à Canberra, ouvrant la voie à l’accueil mutuel de troupes et qui doit relancer leur alliance avec les États-Unis sur des sous-marins à propulsion nucléaire.
Le ministre britannique de la Défense, Grant Shapps, a signé un accord jeudi avec son homologue australien, Richard Marles, lors d’une cérémonie au parlement de Canberra. Le document comprend un "accord sur le statut des forces", selon les ministres des deux pays, qui facilite le déploiement et les opérations des soldats de chaque nation dans l’autre. L’accord ne constitue pas un pacte de défense mutuelle à part entière, qui obligerait l’une des parties à intervenir si l’autre était attaquée ou menacée. Mais les deux parties ont déclaré "s’être engagées à s’impliquer" mutuellement en cas de menace.
"Alors que le monde devient plus complexe et plus incertain, nous devons moderniser nos partenariats les plus importants", a mis en avant Richard Marles. "Les accords que nous avons conclus aujourd’hui garantiront ce résultat à l’avenir", a-t-il ajouté.
Un nouvel élan
Un accord sur le statut des forces, commun entre membres de l’Otan, définit les règles applicables au personnel militaire étranger basé dans un pays hôte. L’Australie a déjà conclu un accord de longue date sur le statut des forces avec les Etats-Unis.
Aux côtés des Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni sont membres de la jeune alliance de défense AUKUS, un pacte visant à freiner l’expansion militaire chinoise dans la région Asie-Pacifique.
L’un des principaux piliers du pacte AUKUS vise à doter l’Australie d’une flotte de puissants sous-marins à propulsion nucléaire, mais après deux ans d’existence, il fait face à de nombreux défis.
L’accord signé jeudi accord pourrait lui donner un nouvel élan, selon David Andrews, analyste sur la sécurité à l’Université nationale australienne. "S’il y avait une administration Trump à la fin de l’année et que, pour une raison ou une autre, elle n’était pas intéressée par la poursuite de l’accord, ou pas de la même manière qu’il est envisagé aujourd’hui, il y a un potentiel pour une voie bilatérale plus solide", a déclaré M. Andrews à l’AFP.
Faciliter la formation
L’accord de jeudi faciliterait ainsi, par exemple, la formation des marins australiens sur les sous-marins nucléaires britanniques, ou l’installation d’équipages britanniques en Australie.
"Cet accord témoigne d’un engagement accru entre nos deux forces de défense", a déclaré le ministre australien de la défense, M. Marles. "Et cela simplifiera grandement notre capacité à travailler ensemble."
L’Australie participe activement aux efforts déployés par les États-Unis pour contrer la Chine dans la région Asie-Pacifique. L’accord prévoit notamment une "collaboration plus étroite en matière de guerre sous-marine" et une plus grande contribution du Royaume-Uni aux exercices militaires conjoints organisés par l’Australie.
L’Australie a également annoncé rejoindre une coalition avec le Royaume-Uni et la Lettonie qui vise à fournir des drones pour l’effort de guerre ukrainien.
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