- avec RNZ | Crée le 14.03.2023 à 14h20 | Mis à jour le 14.03.2023 à 14h20ImprimerLes fruits et légumes, qui présentent des imperfections, vont être vendus à prix réduit. Photo DRAprès de nombreuses intempéries, dont le cyclone Gabrielle, l'industrie maraîchère est en crise. Pour limiter la casse, elle mise sur une campagne pour écouler les "produits moches", à l'instar de ce qui se fait en France.
Les principales régions productrices de fruits et légumes de l'île du Nord ont été touchées par une série d'intempéries, la principale étant le cyclone Gabrielle et, même si les producteurs de l'île du Sud font le maximum pour répondre à la demande, la filière subit une crise inédite.
"Nous avons des étagères vides dans certains supermarchés. Ce n'est pas normal pour la Nouvelle-Zélande", se désespère la directrice générale d'Horticulture New Zealand, Nadine Tunley. "Nos producteurs du Sud font tout ce qu'ils peuvent pour approvisionner le pays mais la tâche est colossale."
Une des pistes serait, selon Mme Tunley, de revoir les normes de qualité pour écouler la marchandise. Comme l'initiative Odd Bunch lancée par la chaîne de supermarchés Countdown qui permet d'acheter à prix réduit des produits présentant des imperfections. Cette formule est déjà mise en place en France depuis plusieurs années, pour éviter le gaspillage, avec des prix de vente divisés par deux.
En 2019, la Yummy Fruit Company, basée à Hawke's Bay, avait lancé une campagne après une importante tempête de grêle qui avait laissé de nombreuses marques sur une grande partie des fruits à noyau. Yummy avait choisi le slogan, "Ça a l'air drôle, mais toujours délicieux."
Moches mais bons
Une initiative de marketing similaire a été utilisée par la Golden Bay Fruit Company en 2021. Elle avait alors créé la marque Stormy Fruit pour vendre des produits un peu bosselés, mais toujours bons à consommer. Après le passage de Gabrielle, l'entreprise va relancer cette formule. Selon l'un de ses responsables, Pieter de Wet, "grâce à la campagne Odd Bunch, les rayons ne seront pas vides et cela permettra aux producteurs de limiter les pertes de trésorerie alors que la situation va s'avérer critique pour leurs finances." Dans des circonstances normales, environ 20 à 30 % des avocats de chez Countdown sont vendus via Odd Bunch, mais cette année la proportion pourrait passer à 50 à 60 % en raison des conditions météorologiques extrêmes qui ont entraîné des fruits de petite taille, poursuit Pieter de Wet. "Nous n'allons pas nécessairement nous retrouver avec des fruits et légumes de mauvaise qualité mais surtout plus petits que la normale."
Countdown offre 700 000 $ en subventions aux producteurs touchés par le cyclone et s'est engagé à promouvoir spécifiquement les produits des producteurs de Hawke's Bay et de Gisborne dans ses magasins et en ligne.
La récolte de kiwis, la plus grande exportation de fruits de la Nouvelle-Zélande, pourrait baisser de 20 % cette saison. Photo DRLa production de kiwis en baisse de 20 %
La récolte de kiwis, la plus grande source d'exportation fruitière de Nouvelle-Zélande, pourrait baisser de 20 % cette saison. Zespri, l'un des leaders du secteur, s'attend d'ailleurs à une diminution de 40 % de ses bénéfices en 2023. En cause un gel printanier tardif, une pollinisation médiocre et de graves inondations dues au cyclone Gabrielle. Les régions de Hawke's Bay et de Gisborne ont été les plus touchées : les vergers et les vignes ont subi de fortes pertes, jusqu'à 75 % sur certaines parcelles. De plus, les eaux des inondations ont pu contaminer les fruits et les rendre impropres à la consommation. Ceux-ci seront donc détruits. De quoi fragiliser tout une filière. Aujourd'hui, les producteurs croisent les doigts pour 2024, en espérant une meilleure météo.
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