[17h30] Les usines ont besoin "d'1,5 milliard d'euros - soit près de 180 milliards de francs - dans l'immédiat pour échapper à la faillite" a annoncé le ministre avant de rappeler que l'État "ne fera pas de chèque" pour sauver les sites industriels si ces outils ne sont pas rentables. C'est pourquoi il le répète : "il faut déclassifier les ressources en réserves actuellement inutilisées pour pouvoir les valoriser et les ouvrir aux exportations." C'est la "condition sine qua non" pour accéder à une rentabilité et ainsi avoir la garantie du soutien de l'Etat, qui s'engagerait alors à "investir totalement " dans ces sites, notamment en subventionnant la transition énergétique des trois outils industriels, élément indispensable pour gagner en compétitivité. "Un nouvel accord sur le nickel est à portée de main", assure le ministre. "Un cadre de négociations a été accepté par toutes les parties prenantes", ajoute-t-il, espérant aboutir à un accord définitif "dès les premiers jours de janvier". Bruno Le Maire reviendrait alors le signer en Nouvelle-Calédonie.

[17h05] Le ministre de l’Economie est au haut-commissariat. Après les visites des sites industriels du Sud et du Nord, des rencontres avec les responsables politiques et des échanges avec les acteurs économiques du Caillou, Bruno Le Maire dresse le bilan de ces trois jours intenses devant la presse.

[15H25] Le groupe de travail "nickel", qui réunit autour de Bruno Le Maire, les principaux acteurs économiques et politiques de la filière, vient de s’ouvrir au haut-commissariat. Une réunion qui doit conclure cette visite de trois jours, dont l’objectif est de trouver un accord en vue de mettre en place un "pacte nickel" d’ici janvier ou février 2024.

Des annonces à la presse sont attendues, en fin d’après-midi, à l’issue de cette réunion, à laquelle participent notamment les deux députés Philippe Dunoyer et Nicolas Metzdorf et les président(e) s de province Sonia Backès et Jacques Lalié.

[14h30] Après 45 minutes d’échanges avec le ministre, le directeur général de la SLN Jérôme Fabre a fait état d’une "réunion avec beaucoup d’écoute mais aussi de gravité". La plus grande usine du territoire fait en effet face à une "situation critique" avec une cessation de paiements qui guette. La réunion de ce lundi matin a permis à la direction d’évoquer avec le ministre "un retour à l’équilibre. Il repose sur deux leviers : le prix de l’électricité et l’accès à la ressource. Il y a eu une très bonne écoute du ministre."

Sur la question de la nécessaire séparation de la politique et de l’économie, le directeur général de l’usine nouméenne a dit rejoindre Bruno Le Maire dans ses propos : "Le nickel, c’est avant tout une industrie mondiale, avec des problématiques commerciales mondiales et des usines qui se sont développées en Indonésie, en Chine et en Philippines qu’il faut qu’on puisse concurrencer. Et si nous, Calédoniens, on se met des bâtons dans les roues, on va faire une sortie de route et se prendre le mur." À l’inverse, un accès facilité à la ressource pourrait permettre à la SLN de "mieux faire fonctionner notre usine et faire rentrer de l’argent, profiter de coûts en baisse grâce à l’électricité moins chère, et c’est ça le chemin gagnant pour retrouver l’équilibre". Jérôme Fabre retrouvera Bruno Le Maire cet après-midi au haut-commissariat pour une réunion du groupe de travail sur le nickel.

[11h10] Au terme de quelques minutes d’échanges, le ministre a convié trois représentants syndicaux à se joindre à la réunion de travail prévue avec la direction de la SLN. Une invitation pour répondre à leur demande pour être associés aux discussions.

[11h00] Bruno Le Maire a fait une halte à l’entrée du site de Doniambo pour rencontrer les représentants syndicaux devant la SLN. Ces derniers lui ont remis un courrier.

[10h02] Des représentants syndicaux du SGTINC, majoritaire au sein des trois usines de Nouvelle-Calédonie, sont mobilisés devant la SLN en attendant l’arrivée de Bruno Le Maire, prévue à 10h.

Ils espèrent remettre un courrier au ministre de l’Economie pour notamment lui demande d’être " associés aux discussions " et aux décisions imminentes sur l’avenir du nickel, expose Glen Delathière, secrétaire général du SGTINC. Les responsables syndicaux s’inquiètent des répercussions que pourraient avoir les solutions prises dans les prochaines semaines sur l’emploi. " On lui demande de faire attention, car c’est nous qui risquons d’en payer le prix et nous ne voulons plus que les salariés soient la variable d’ajustement. "

Le déplacement de Bruno Le Maire en Nouvelle-Calédonie touche à sa fin. Pour sa troisième et dernière journée de déplacement sur le territoire, Bruno Le Maire rencontrera Sonia Backès, présidente de la province Sud, à 9h15.

Il est ensuite attendu à 10 heures à la Société Le Nickel, pour une réunion de travail avec son directeur général, Jérôme Fabre. Après sa visite à Prony Resources samedi, et à KNS dimanche, le ministre de l’Économie va ainsi découvrir la troisième usine du territoire. L’objectif reste le même : trouver des solutions économiques pour sauver les sites métallurgiques et la filière nickel en Nouvelle-Calédonie.

À 11 heures, le ministre rencontrera Roch Wamytan, président du Congrès, et les présidents de chaque groupe politique, pour une nouvelle réunion sur le thème du nickel. À 14 heures, un entretien est prévu avec les élus du parti l’Éveil océanien.

Dernière séquence de la visite ministérielle : une réunion avec le groupe de travail sur le nickel, composé d’industriels et de représentants politiques, à 15 heures. À son terme, une conférence de presse est programmée en conclusion du déplacement de Bruno Le Maire en Nouvelle-Calédonie.