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    Tourisme
  • Anthony Tejero | Crée le 19.11.2024 à 16h20 | Mis à jour le 19.11.2024 à 16h20
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    La nouvelle plateforme en ligne de Sud tourisme NC est officiellement lancée. Photo Anthony Tejero
    Le site Sud tourisme NC vient de faire peau neuve. Cette plateforme en ligne, qui recense les services et les activités de Bourail jusqu’à l’île des Pins, doit permettre d’accompagner la relance de la filière six mois après les émeutes. Parmi les grandes nouveautés, la possibilité de préparer son voyage en amont en commandant et payant en ligne différentes prestations.

    Qu’est-ce que cette nouvelle plateforme en ligne ?

    Le site Sud tourisme nc vient de faire peau neuve grâce à une interface plus moderne qui permet d’explorer et de découvrir l’ensemble des activités et services disponibles en province Sud pour promouvoir ce territoire, notamment à l’international. De Bourail à l’île des Pins en passant par Thio, les prestataires du secteur sont référencés "afin de fédérer et de donner de la visibilité de manière équitable à l’ensemble des professionnels, aussi bien les petits que les gros prestataires", glisse Jean-Gabriel Favreau, président de Sud tourisme.

    Combien de professionnels sont-ils référencés ?

    70 prestataires, 150 produits et près de 250 pages thématiques sont actuellement proposées sur cette plateforme. Des chiffres amenés à gonfler au fil du temps.

    Quelles sont les nouveautés ?

    L’innovation principale de cette plateforme est d’être un "site marchand", c’est-à-dire qu’il est possible de réserver mais aussi de payer directement en ligne les prestations et les services dans des secteurs variés : hébergements, transports (un comparateur de vols est également proposé), activités. Les touristes peuvent ainsi se créer des "packages" sur mesure en amont de leur séjour. "L’idée, c’est vraiment de rassurer les visiteurs", glisse Alexandra Gambino, responsable du pôle commercialisation chez Sud tourisme.

    Par ailleurs, une carte interactive est proposée pour découvrir commune par commune l’ensemble des prestations disponibles en un endroit donné : parcours de randonnée, restaurants, campings, gîtes, hôtels, sites culturels, plages, parcs naturels, activités, etc.

    Enfin, des bons cadeaux à utiliser chez l’ensemble des partenaires peuvent être offerts.

    Quel est le modèle économique ?

    La création de cette plateforme représente un investissement de près de 40 millions de francs, financés par la province Sud. En contrepartie, à l’instar de la plupart des plateformes de réservations en ligne, une commission est perçue. "Ce taux est très concurrentiel et faible par rapport à un réseau de distribution comme Expedia ou Booking qui est plutôt autour des 20 %. Nous, ce chiffre est autour des 7,5 %, uniforme pour toutes les typologies de prestataires, sans oublier notre offre de lancement pendant trois mois avec zéro commission où seuls les frais bancaires de 2,5 % s’appliquent, explique Alexandra Gambino. L’objectif, c’est que les commissions permettent justement de maintenir cet équilibre et que la plateforme soit pérenne, c’est-à-dire que les taux de commission couvrent les frais de fonctionnement à une échéance de maximum deux ans."

    "On espère pouvoir retrouver des touristes australiens d’ici la rentrée"


    Sonia Backès a assisté, ce mercredi matin, à la présentation de la nouvelle plateforme en ligne dédiée au tourisme en province Sud.

    L’objectif de ce lancement est de d’abord expérimenter la plateforme auprès des touristes locaux, est-ce le signe d’une certaine reprise de l’activité en province Sud ?

    Oui. Cette plateforme devait être lancée le 19 mai pour le salon du tourisme, mais cela n’a pas été possible. On s’est posé la question de savoir si on attendait pour lancer ce site que tout le secteur, notamment le tourisme international, ait repris. Et on a fait le choix de le faire maintenant parce qu’il y a un vrai redémarrage du tourisme local dans certains endroits. On a encore des difficultés, mais globalement, en province Sud, il y a une reprise assez forte sur Bourail, dans les communes l’intérieur, etc. Dans ces endroits où les gens peuvent aller.

    Quelles sont les communes les plus en difficulté aujourd’hui ?

    On a encore évidemment des difficultés sur le sud de Saint-Louis, donc au Mont-Dore et à Yaté. À Thio l’activité est inexistante, et sur l’île des Pins c’est très très faible. Le Méridien n’a pas rouvert et les hôtels sont très vides encore. Les différents événements font qu’il y a encore une réticence de la part des touristes à aller là-bas, sinon tout le reste fonctionne plutôt bien. Il y a même une activité forte et on voit que les gens commencent à prévoir ce qu’ils vont faire pendant les grandes vacances.

    Évidemment, il y a une perte de pouvoir d’achat et donc tout le monde n’a pas forcément les moyens. Ceux qui seraient habituellement partis à l’étranger ne sortent pas forcément de Nouvelle-Calédonie, ils restent ici. L’idée c’est d’essayer de voir tout ce qu’on peut faire ici, notamment en lançant cette plateforme qui permettra aussi aux partenaires de se roder.

    Quand espérez-vous revoir des touristes internationaux hors croisiéristes ? Et sur quels marchés extérieurs misez-vous ?

    On sait qu’Air New Zealand a suspendu ses vols jusqu’en juin 2025, donc c’est compliqué. De son côté, en Australie, les touristes sont encore obligés de prendre une assurance complémentaire pour venir en Nouvelle-Calédonie. Par ailleurs, tant qu’il y a un couvre-feu, c’est quand même difficile d’attirer des visiteurs. Tout sera donc évidemment lié à l’évolution de la situation sécuritaire de la Nouvelle-Calédonie, mais si les choses continuent comme elles se passent aujourd’hui et que petit à petit l’activité reprend, on espère pouvoir retrouver des touristes australiens d’ici la rentrée, et progressivement, l’ensemble de notre potentiel touristique.

    Quel est l’enjeu de ce secteur pour la province Sud en termes de développement économique ?

    Le tourisme fait aussi partie des réflexions qu’on a sur le fait qu’on ne doit pas forcément tout refaire pareil qu’avant, c’est-à-dire qu’on sait qu’on a une économie qui est très liée au nickel, et on est très heureux que l’usine du Sud reprenne, mais on a intérêt à développer d’autres secteurs, d’autres activités. Je suis convaincue que le tourisme en fait partie, même si on a des difficultés structurelles liées au prix des billets d’avion, liées au coût du travail.

    On n’est pas concurrentiels par rapport à un certain nombre de destinations de la zone, mais par contre on a une étiquette particulière, avec un tourisme particulier lié au développement durable, lié à notre lagon, qui est le plus beau du monde, etc. On a des endroits exceptionnels en termes d’activités de pleine nature, en particulier sur la zone Farino, Sarraméa, Moindou, etc. Ce sont des activités exceptionnelles qui sont très demandées, et qu’on peut développer. Et c’est vrai que ce type d’outils, comme la plateforme, permet aussi de nous faire connaître.

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